En Chine, une nouvelle réglementation donne aux citoyens lambda le droit de prendre en photo et de filmer des policiers en exercice. Une annonce des autorités qui fait suite à la mort mystérieuse d’un jeune père de famille en détention.
Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
Lei Yang est mort dans un commissariat de Pékin, le 7 mai dernier, à peine 50 minutes après avoir été interpellé par des policiers qui voulaient contrôler son identité. Sa famille a récupéré son corps, avec des hématomes aux bras et au front.
En avril, une journaliste de la télévision d’État avait été battue par un fonctionnaire de police – après avoir refusé de lui céder son téléphone avec lequel elle venait de filmer des scènes de violences dans un commissariat. En juin, une fille de 20 ans a osé publier les images de son interpellation musclée. La vidéo avait suscité la colère des internautes.
Voici les cas les plus récents qui illustrent les excès de zèle de la police chinoise. Le ministère de la Sécurité publique veut y mettre un terme.
Dorénavant, chaque citoyen a le plein droit de filmer des policiers en exercice. En effet, les ONG des droits de l’homme pointent régulièrement du doigt les brutalités de la police chinoise, qui n’hésite pas à recourir à la force pour extorquer des aveux à un suspect.
Les internautes ne sont d’ailleurs pas dupes : « l’administration cherche à faire plaisir aux masses, lance un jeune homme sur les réseaux sociaux, mais pour vivre tranquillement, il vaut mieux s’abstenir de filmer la police ».
Source: Rfi