Les prix alimentaires mondiaux ont bondi de +39,7% entre octobre 2020 et octobre 2021. Tel est le constat réalisé par la FAO, l’organisme onusien dédié à l’alimentation et l’agriculture. En effet, d’après les derniers chiffres de la FAO, les prix mondiaux des denrées alimentaires sont au plus haut depuis 10 ans. Et ce n’est qu’un des aspects d’un phénomène planétaire lié en partie à la pandémie : l’inflation (dépréciation de la monnaie combinée à une hausse générale des prix) et ses conséquences parfois préoccupantes pour la vie quotidienne dans de nombreux pays. Notre pays le Mali, comme tente de le faire croire certains, n’est pas le seul à être concerné par cette crise. D’ailleurs, les autorités de la transition s’investissent au quotidien pour soulager nos compatriotes.
LA PREUVE QUE LA CHERTÉ DE LA VIE NE CONCERNE PAS QUE LE MALI :
De plus en plus des voix se lèvent pour dénoncer la cherté de la vie au Mali. Les organisations de consommateurs dénoncent la flambée des prix et demandent au gouvernement de prendre des mesures afin de limiter l’inflation. Il ne s’agit pas pour nous de mettre en cause ces dénonciations. Non, loin de là. Cependant, il s’agit tout de même de faire une analyse responsable de la question afin de donner la bonne information à nos concitoyens, qui en ont tant besoin.
En effet, d’une part, cette hausse mondiale s’explique par l’envolée des cours des matières premières agricoles et les restrictions liées au COVID 19. Pendant que le kilogramme du sucre est vendu ici au Mali à 550F cfa, il est depuis le 30 janvier 2021, plafonné à 750F cfa par l’Etat et cédé à 800F cfa à la boutique ; Au Sénégal, il est de 600F cfa. Il en est de même pour le riz brisure, l’huile alimentaire, le carburant, les matériaux de construction, la pomme de terre, les céréales sèches etc. Lors d’une conférence de presse, le Ministre de l’industrie et du commerce a souligné que Cette situation dénote des efforts financiers considérables de l’Etat malien en termes d’abandon des droits et taxes au cordon douanier.
Cette situation peu reluisante affecte tous les pays du monde, qu’il soit développé ou en développement, le Mali ne faisant pas exception. En dépit de l’enclavement du Mali et de son contexte sociopolitique difficile, la plupart des produits de première nécessité coûtent moins chers comparativement à certains pays de la sous-région.
LE TRAVAIL D’HERCULE DU GOUVERNEMENT :
Face au phénomène voici en détail la réponse du Gouvernement de Transition à travers la mise en œuvre des mesures de mitigation et de soutien au pouvoir d’achat des populations. Parmi ces mesures, on peut citer :
La détermination du prix plafond du sucre dans le cadre du programme de jumelage ; La fixation des prix indicatifs plafonds du riz brisure non parfumé importé et de l’huile alimentaire en exécution d’un programme de réduction de la base taxable de 50% au cordon douanier ; L’application de prix consensuels du pain, de la farine boulangère et du ciment à travers la signature de protocole d’accord ; L’homologation du prix des hydrocarbures par un mécanisme de prise en charge du différentiel de coût de revient du gaz butane et de modulation du taux de la Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers (TIPP) et de la valeur en douane des hydrocarbures ; La négociation des marges des grossistes ; La surveillance du marché pour faire respecter les prix convenus.
Mesures sociales :
La distribution de vivres et d’aliments bétail ; Le transfert monétaire ; Le financement des travaux à haute intensité de main-d’œuvre ; Le financement des activités génératrices de revenus ; L’augmentation de salaires ; La réformes des pensions de retraite. Mieux, l’Etat fait des efforts financiers considérables en termes d’abandon des droits et taxes au cordon douanier et de soutien direct aux populations les plus vulnérables.
Cette inflation plus forte et plus que tenace que prévu, va-t-elle durer ? Avec quelles conséquences sur l’ensemble des économies ? Comment y faire face ? Que peuvent faire les gouvernements, les banques centrales ? Ce phénomène n’est-il pas finalement incontournable, voire nécessaire ? Voilà autant de questions qui étaient au cœur d’un débat sur RFI dans l’émission ‘’Eco d’ici Eco d’ailleurs’’. Toutefois, face à la situation, nos concitoyens doivent savoir raison garder en évitant d’aggraver la situation par la mauvaise communication.
La rédaction
Source: Le Confident