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Cherté de la vie : les régions du nord du Mali ne sont pas épargnées

La cherté des produits de première nécessité n’épargne pas les régions du Nord. A Tombouctou, Niafunké, ou encore Ansongo, les commerçants expliquent cette flambée des prix par « l’insécurité, et l’inflation économique mondiale ». Ils affirment que de 2012 à nos jours, ils approvisionnent les populations au péril de leurs vies. Ces commerçants appellent les autorités à les aider à soulager la population.

A Tombouctou les habitants s’interrogent sur les raisons de cette cherté des denrées, alors que le pays n’est pas sous embargo. Le kilogramme de sucre est à 650 FCFA et le demi kilogramme de lait est vendu à 2000 FCFA contre 1200 il y a quelques mois.

« Ici à Tombouctou, pour justifier cette cherté, les gens parlaient de l’embargo, mais il se trouve que maintenant les produits sont plus chers qu’au moment de l’embargo », regrette un habitant de la ville. « Chacun donne sa version. Quand les produits sont chers, on n’a même pas de client, mais il faut que les gens sachent que la cherté dépend aussi du lieu d’approvisionnement », souligne un commerçant. Toutefois un autre habitant de Tombouctou indique que « les grands commerçants achètent les produits pour les garder et revendre après plus chers ». « Le lait et le sucre, on ne peut même pas en acheter. Ça va de mal en pire, tout est chers », conclut la même personne.

Au-delà de la cherté, une pénurie de certains produits est constatée

L’insécurité rend toutes les routes commerciales d’Ansongo pratiquement impraticables. Pour des consommateurs de la localité, cette situation rend non seulement les produits chers, mais aussi introuvables sur le marché. « Les prix du riz et du savon ont augmenté, même les produits qui viennent de l’Algérie sont aussi devenus chers », déplore un consommateur. Ce dernier précise que « ce n’est pas une question de dédouanement »« Le riz, on n’en trouve même pas, puisque la route de Bamako est fermée. Ça ne vient pas du Niger non plus », ajoute-t-il.

Les commerçants de Niafunké s’approvisionnent en Algérie, et en Mauritanie. Ils soulignent que la situation du pays favorise cette cherté. « La plupart de nos marchandises viennent de la Mauritanie. Dans les normes ils ne devraient pas avoir une hausse », disent-ils. Pour eux, « il faudra patienter pour que la situation se normalise »« La cherté actuelle est due surtout au manque de sincérité de certains commerçants », poursuivent-ils.

Le président de l’association des commerçants détaillants de Tombouctou souligne, toutefois, que, malgré tout, certains produits sont plus abordables à Tombouctou que dans certaines localités du pays.

Source: Studio Tamani
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