Les Maliens devront prendre leur mal en patience quant à la baisse des prix des produits de consommation sur le marché. Si de nombreux compatriotes s’attendaient à la diminution des prix de quelques produits comme l’huile, le sucre, le lait, à la levée de l’embargo, le constat demeure accablant et dur à la fois. Il faut le dire, les prix n’ont pas bougé d’un iota et aucune issue favorable n’est pour le moment envisageable par les autorités. En un mot, il n’ y a pas de recette magique à la disposition de l’Etat pour soulager les populations dans cette période de vie difficile. Sur la cherté des produits de base, le directeur général de la Direction Générale du commerce, de la consommation et de la concurrence, Boucadary Doumbia, n’est pas passer par quatre chemins pour dire à ses compatriotes que « le phénomène existait bien avant l’embargo » « Il s’agit tout simplement d’un phénomène mondial lié à la crise en Ukraine », a-t-il déclaré.
Face à la montée fulgurante et la cherté des produits de consommation au Mali, le directeur général de la Direction Générale du commerce, de la consommation et de la concurrence (DGCC), Boucadary Doumbia, a fait une sortie médiatique sur la chaîne nationale. Il a apporté quelques éléments de réponse aux différentes préoccupations. Il s’agit notamment de la hausse et du contrôle des prix sur le marché, la situation du marché en termes d’approvisionnement.
Tout d’abord, Boucadary Doumbia a rappelé que la DGCC a en charge, le suivi de l’approvisionnement du pays et de l’évolution des produits de première nécessité. « Nous avons, dans le cadre de cette activité, constaté effectivement une tendance à la hausse des prix des produits de première nécessité. Après la levée de l’embargo, une crise majeure qui a eu comme conséquence d’asphyxiée notre pays », a déclaré le patron de la DGCC.
Il a ajouté que les populations s’attendaient, à la fin de cette crise, à une situation beaucoup plus reluisante en matière d’approvisionnement. Mais, sauf que, dit-il, le pays vient de très loin et la crise est multidimensionnelle. Selon Boucadary Doumbia, le Mali, depuis 2020, comme l’ensemble du monde entier, subit le contre coup de la crise sanitaire qui a engendré un ralentissement des activités commerciales, sinon leur arrêt. « Au sortir de cette crise, se sont ajoutés notamment l’embargo, les sanctions injustes de la CEDEAO contre notre pays et plus tard la crise en Ukraine qui a complètement perturbé l’approvisionnement des marchés en produit de base », a-t-il indiqué.
Se penchant sur la desserte des agents de la DGCC sur le terrain, Boucadary Doumbia dira que « l’embargo a débuté en janvier, mais déjà depuis la constitution du gouvernement, les toutes premières actions de ce gouvernement étaient de se concentrer sur la flambée des prix. Donc, le phénomène existait bien avant l’embargo. Par anticipation pour atténuer les effets de la crise sanitaire sur l’économie, le gouvernement avait pris des mesures de mitigation pour conforter l’approvisionnement de notre pays et par ricochet infléchir les prix qui avaient pris une tendance haussière. Lorsque le gouvernement accorde aux opérateurs des avantages, il est bienséant de déterminer des prix indicatifs plafonds ».
D’après les propos du patron de la DGCC, les produits ayant bénéficié des avantages du gouvernement étaient le riz, l’huile et le sucre pour six mois. Il a ensuite affirmé que dans le cadre du suivi de l’effectivité de ces prix, des brigades de la DGCC ont été déployées sur le terrain.
Rappelant les efforts des autorités pour soulager les populations, Boucadary Doumbia a fait savoir ce qui suit : « Après la réunion du conseil national des prix, le ministre du commerce a adopté un arrêté fixant le prix indicatif plafond. Les agents assermentés de la DGCC de Kayes jusqu’à Gao sont déployés tous les jours et appuyés par des équipes de la police pour suivre l’effectivité des prix et ces missions sont toujours en cours ».
S’agissant de l’approvisionnement du marché et de la hausse des prix des produits, le directeur général de la DGCC a laissé entendre que les prix restent inchangés. « Je rassure la population que malgré la crise, il faudrait comprendre que les prix n’ont pas baissé après la levée de l’embargo. Il s’agit tout simplement d’un phénomène mondial lié à la crise en Ukraine. La première manifestation de cette crise a été la flambée du prix de l’énergie. On rassure les populations que malgré les prix de la tendance à la hausse, les activités d’approvisionnement se poursuivent normalement. Aujourd’hui, les stocks disponibles et les évacuations en cours se passent normalement», a-t-il conclu.
Sidiki Dembélé
Source: Le Républicain