«Il faut laisser ceux qui crient, crier comme ils veulent. Mais, je suis en contact avec mon grand-frère Dicko. On échange très souvent par téléphone. Toutefois, je ne suis pas obligé de suivre Dicko, tout comme lui non plus, n’est pas obligé de me suivre. L’essentiel est qu’on se comprenne. Allez-y demander à Dicko, nous nous appelons souvent au téléphone. On avait même prévu de faire un accord. Mais, compte tenu du contexte actuel, on a décidé de surseoir à cela. J’invite les uns et les autres au calme. Il n’y aura pas de conflit interreligieux ici au Mali (entre musulmans d’obédience wahabite et soufis). J’ai appelé mes partisans au calme. On voit la menace venir, l’orage est là. Mais, rassurez-vous, il n’y aura pas de conflits entre les musulmans ici au Mali. Personne ne peut provoquer cela. Parce que je suis en contact permanent avec mon grande-frère Dicko et d’autres musulmans pour prévenir et résoudre toute situation confuse concernant l’islam.
Nous ne pouvons pas empêcher les protagonistes de se faire la guerre. Mais, nous ne sommes pas prêts à y prendre part. Nous allons rester unis, Dicko et moi. Il y a des brebis galeuses dans tous les camps. Il y a des pêcheurs en eau trouble qui veulent agir sous le couvert de l’islam alors qu’ils ne défendent que leurs intérêts personnels. Mais, ils ne pourront pas nous diviser. Nous allons barrer la route aux démons de la division. S’ils sont incapables de s’assumer en leurs fonctions, et souhaitent faire de l’islam une couverture, nous leur disons non. Nous avons assez d’expériences. Personne ne pourra nous instrumentaliser. Cependant, il faut que chacun appelle ses partisans à la retenue. Nous devons contrôler nos propos. ‘’Dès qu’on met le mil dans la passoire, cela veut dire que le mouton n’en a plus droit’’. »
Transcription libre
AO
Source : Ziré