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Cheick Modibo Diarra protégé pour échapper à la justice

Près de 3 milliards FCFA, soit précisément 2 968 136 547 FCFA, tel est le montant des irrégularités financières constatées à la Primature pour le peu de temps que Cheick Modibo Diarra y a passé en tant que Premier ministre aux pleins pouvoirs de la Transition. C’est ce qui résulte d’un audit effectué par le Bureau du Vérificateur Général pour la période du 22 mars au 31 décembre 2012).

 

Mali's PM Diarra speaks during a meeting with political figures from northern Mali in Bamako

 

 

Le dossier, selon nos sources , a été transmis hier à la justice, Dès le 31 août 2013, Le Sphinx révélait l’existence de ce rapport qui accable Cheick Modibo Diarra. Mais en ce temps-là, le dossier n’était pas transmis à la justice. Ce qui est maintenant fait car le Pôle économique du Tribunal de première instance de la Commune III de Bamako est en train de s’occuper de cette affaire. Aux dernières nouvelles, Cheick Modibo Diarra reste encore intouchable, alors qu’ils sont tous présumés responsables des actes de malversations et de détournement constatés.
On rétorquera qu’en tant que Premier ministre, il bénéficie du privilège de juridiction. En des termes plus précis,il doit être jugé par la Haute cour de justice qui serait certainement ravie de se pencher sur ce cas pour mieux convaincre de son utilité.
La plus grande part de ce pactole est relative à la fraude pour un montant de près de 2 milliards FCFA, soit 1 919 739 049 FCFA. L’autre partie, soit 1 048 397 498 FCFA relève de la mauvaise gestion. L’un dans l’autre, ces deux cas constituent des fautes lourdes constatées par les services compétents chargés du contrôle et de l’audit de la gestion des deniers publics. Que reproche-t-on au juste à l’ancien Premier ministre et ses collaborateurs ?
La mission de vérification a permis de constater des opérations relevant de la fraude à hauteur de 1 919 739 049 FCFA et de la mauvaise gestion pour 1 048 397 498 FCFA. Soit un montant cumulé de 2 968 136 547 FCFA. C’est une Direction administrative et financière (DAF) de la Primature, sans existence légale parce régie par des textes caducs, qui a donc posé des actes que l’on ne peut ranger que dans le registre de l’illégalité. En effet, c’est que révèle la Loi n° 88-47/AN-RM du 05 avril 1988 portant création des DAF et le Décret n°89-298/P-RM du 30 septembre 1989 qui fixe leur organisation et leurs modalités de fonctionnement ont été abrogés par l’Ordonnance n° 09-010/P-RM du 04 mars 2009 portant création des Directions des Finances et du Matériel (DFM) et le Décret n°09-137/P-RM du 27 mars 2009 qui fixe les modalités de leur
fonctionnement. En plus, les Premiers ministres qui se sont succédé, n’ont pas pris en compte la DAF dans les décrets successifs relatifs à l’organisation et les services de la Primature. Alors, les actes posés par la DAF dans ces conditions sont irréguliers.
On manipulait l’argent comme chez l’épicier du coin La DAF ne disposait même pas de compte de dépôt au Trésor car on y manipulait l’argent comme chez l’épicier du coin. Pire encore, il n’y a même pas de manuel de procédures validé financière, plus précisément en matière de dépenses.
Par ailleurs, il n’existe pas de DAF adjoint, malgré la pléthore d’agents trouvés sur place par les vérificateurs
conformément à la loi. C’est donc la porte ouverte à toutes les dérives en matière de gestion.

Sphinx

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