La journée internationale des victimes de disparition forcée est commémorée ce mardi 30 Août 2022. Elle intervient au Mali alors que des dizaines personnes dont des administrateurs civils mais aussi des journalistes restent introuvables depuis quelques années au Mali.
« Depuis son enlèvement, toute la famille souffre de jour comme de nuit. Et surtout sa mère et ses enfants. Les mots me manquent ». C’est ainsi que s’exprime Madame Nialibouly les larmes aux yeux. Son époux, Hamadoun Nialibouly a été enlevé le 27 septembre 2020, alors qu’il rentrait d’une formation organisée par CFI à Bamako.. Et depuis, sa famille est sans nouvelles de lui. Elle ne souhaite que la libération de son mari. «mon seul souhait est que mon mari soit libre un jour et qu’il revienne en famille».
Aly Cissé et Drissa Sanogo étaient respectivement sous-préfet de Farako et préfet de Gourma-Rharouss au moment de leurs enlèvements. L’appel reste le même depuis plus de deux ans selon le syndicat autonome des administrateurs civils SYNAC. «En 2018, c’était une déclaration que nous avons remise au ministre à l’époque, Mouhamed Ag Erlaf. Et en 2020, nous avons adressé une lettre de protestation au PM. Aux autorités de faire quelque chose pour leur libération », a déclaré Bourama Diarra, secrétaire général par intérim du SYNAC.
L’État appelé à soutenir les familles
Le syndicat demande aussi aux autorités de soutenir les familles de ces personnes disparues. « avant leur libération, que les autorités fassent un appui financier et tout autre appui à l’endroit de ces familles en détresse »,plaide Bourama Diarra, secrétaire par intérim du SYNAC.
Les syndicats et les parents de ces victimes s’inquiètent pour la santé de ces disparus et exhortent les autorités à tout faire pour leur libération. “Chaque jour d’attente est un jour de trop”, déplorent-ils.
Il faut noter que d’autres journalistes sont introuvables. Il s’agit du français Olivier Du Bois enlevé en JanvierEn plus d’eux, les journalistes français Olivier Dubois et maliens Moussa Dicko sont toujours aux mains de leurs ravisseurs.
Source : Studio Tamani