Selon Moussa Alassane DIALLO, le Plan de développement à moyen terme 2021−2022 de la banque, adopté lors de la 138ème séance du 17 décembre 2020 du Conseil d’Administration, a inscrit la problématique climat et le développement durable dans ses priorités. La banque verte a pris un certain nombre d’engagements qui sont, entre autres, d’établir des modes de consommation et de production durable ; prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions ; concevoir et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins de développement durable ; préserver et restaurer les écosystèmes terrestres en veillant à les exploiter de façon durable ; gérer durablement les forêts ; lutter contre la désertification ; enrayer et inverser le processus de dégradation des sols ; mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité ; promouvoir l’avènement des sociétés pacifiques et inclusives aux fins du développement durable ; renforcer les moyens de mettre en œuvre le partenariat mondial pour le développement et le revitaliser.
Pour Moussa Alassane DIALLO, le monde de la finance doit sérieusement entamer une profonde mutation pour financer les transitions sociales, écologiques et environnementales nécessaires à la construction d’un monde durable, juste et responsable. « En définitive, la finance doit se réorienter pour intégrer pleinement dans ses modes de fonctionnement l’impact environnemental comme nouvelle notion à travers la promotion et le développement de la finance inclusive, de l’investissement à impact et la finance verte. Ces trois piliers contribueront à servir l’intérêt général et à atteindre les Objectifs du Développement Durable », a souligné le Président du Conseil d’administration de la banque verte.
Promotion de l’innovation et accompagnement des projets de développement durable
La BNDA, dans sa mission de financement du développement rural et agricole doit intégrer dans son modèle économique l’investissement à impact qui se caractérise à la fois par la recherche de la rentabilité économique, mais aussi par la création d’un impact social et environnemental positif, durable et mesurable. Dans cette dynamique, a annoncé Moussa Alassane DIALLO, la BNDA a décidé de mettre en place dans le cadre de son Plan de Développement à Moyen Terme 2021−2025 (PMT7) une stratégie climat réaliste, réalisable et fondée sur les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies. « Il s’agit pour la banque de mieux maîtriser les risques liés à l’évaluation du climat sur les opérations qu’elle finance et à contribuer à la transition écologique, à la transformation de l’agriculture malienne vers plus de résilience par la promotion de l’innovation et l’accompagnement des projets de développement durable », a-t-il précisé.
La stratégie climat de la BNDA se décline en quatre objectifs opérationnels. Il s’agit d’identifier et limiter les risques d’impact négatif dans les activités de la banque et de son personnel sur le climat ; identifier les principaux facteurs de vulnérabilité des opérations financées par la banque face aux changements climatiques et promouvoir des stratégies et mesures d’atténuation du risque ; développer l’activité de financement orientée vers l’accompagnement de projets d’adaptation (réduction de la vulnérabilité des clients et des opérations de la BNDA face aux changements climatiques) ; développer l’activité de financement orientée vers l’accompagnement de projets d’atténuation (réduction ou limitation des émissions de gaz à effet de serre).
Une stratégie reposant sur cinq (5) piliers
Les cinq (5) piliers des objectifs opérationnels de cette stratégie de la banque verte sont : stimuler et accompagner le déploiement de pratiques agricoles climato−intelligentes ; stimuler et accompagner l’investissement dans les énergies propres et l’efficacité énergétique ; analyser et limiter les risques liés aux changements climatiques dans le cadre des opérations de financement ; renforcer les capacités afin de comprendre les enjeux et risques liés aux changements climatiques pour la BNDA et ses clients et développer les partenariats pour favoriser l’innovation et la diffusion de pratiques innovantes. « Pour l’opérationnalisation de la stratégie climat de la BNDA, un plan d’actions est élaboré et prend en compte les objectifs et le chronogramme de mise en œuvre ».
En plus des indicateurs de suivi et de performance, un comité de pilotage sera créé et doté de moyens et de compétences pour assurer la réalisation des objectifs retenus. Pour Moussa Alassane DIALLO, « la place de la question climatique et la prise en compte des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance dans les stratégies de financement de la BNDA ne doivent plus faire débat. Face aux enjeux climatiques, nous devons intégrer dans nos financements et investissements des solutions respectueuses de l’homme et de la planète. C’est pourquoi, nous devrons désormais formater nos logiciels en y intégrant des notions-clés comme : changement climatique, risque climatique, adaptation climatique, atténuation climatique, résilience climatique ».
De l’avis du Directeur général de la BNDA, Mary Kéïta, la stratégie climat de la BNDA est une partie intégrale de sa stratégie globale qui a été définie dans le PMDT 7 2021-2025. « L’objectif est d’adapter nos modes de fonctionnement et nos produits de façon à accompagner nos clients dans la résilience face au changement climatique ». Cette session du Conseil d’administration a instruit l’application des cinq (5) piliers définis dans la stratégie. L’équipe de la direction générale de la banque verte, selon son chef d’orchestre Mary Kéïta, va prioriser l’identification de toutes les pistes de développement de cette stratégie à travers le ciblage des clients potentiels et l’identification des risques.
Chiaka Doumbia
Source: Le Challenger