Le joueur de la Ligue du District de Bamako s’est adjugé le titre suprême, en battant, non sans peine, son homonyme, Moussa Diallo de Koulikoro. La troisième place est revenue Mamadou Bamba de Sikasso, alors que Cheickné Sacko complète le quatuor qui représentera le Mali au prochain Championnat d’Afrique individuel
Le Championnat national de jeu de dames s’est déroulé du 11 au 16 décembre, au Centre d’entraînement pour sportifs d’élite de Kabala. Le double vainqueur du championnat (2018 et 2019) et grand favori de la compétition, Moussa Coulibaly a tenu son rang et répondu aux attentes de ses supporters. Le joueur de Bamako s’est adjugé le titre suprême, en battant en finale, son homonyme Moussa Diallo de la Ligue de Koulikoro. Mais pour se hisser sur la plus haute marche du podium, Moussa Coulibaly a dû batailler jusqu’au bout face à son adversaire qui est apparu très coriace.
Déjà dans la partie dite régulière, le joueur de Koulikoro a contraint son adversaire au partage des points, après quatre heures de combat. Après ce premier round, les deux finalistes se retrouvent pour une partie rapide de 5 minutes, conformément au règlement du championnat. Cette fois, le champion sortant se montre le plus fort et dame le pion à son adversaire.
«Ça fait toujours plaisir d’être champion. Je suis très content, maintenant, l’objectif est le titre de Championnat d’Afrique et la qualification pour le Championnat du monde. Jusque-là, aucun Malien n’a réussi à remporter le Championnat d’Afrique, je rêve d’être le premier à offrir le titre à mon pays», a déclaré le joueur de27 ans, après son sacre.
La troisième place du classement est revenue à Mamadou Bamba de Sikasso, vainqueur de Cheickné Sacko de Koulikoro dans la petite finale. Ainsi, Moussa Coulibaly (Bamako), Moussa Diallo (Koulikoro), Mamadou Bamba (Sikasso) et Cheickné Sacko (Koulikoro) représenteront le Mali au prochain Championnat d’Afrique que notre pays abritera en 2022.
L’édition 2021 du Championnat national a donc été très prolifique pour la Ligue de Koulikoro qui compte deux joueurs dans le quatuor gagnant. Au total, 20 joueurs, issus des Ligues régionales et du District de Bamako étaient en lice cette année pour le titre suprême.
Les participants ont été repartis en quatre groupes de cinq et le tournoi s’est déroulé dans le système de poule toute ronde. Dans la poule, tous les joueurs se sont croisés et les deux premiers de chaque poule se sont qualifiés pour les quarts de finale. La compétition s’est aussi jouée en système Fisher de cadence 1h20 + une minute par coup, tandis que la partie rapide était à 5 minutes 10 secondes.
La cérémonie de clôture était présidée par le directeur national des sports et de l’éducation physique (DNSEP), Abdoul Aziz Maïga, en présence du président de la Fédération malienne du jeu de dames (FMJD), Drissa Coulibaly, du directeur exécutif du Comité national olympique et sportif (CNOS-Mali), Alassane Mariko. Dans son allocution, le président de la FMJD a salué la participation de toutes les ligues et félicité les joueurs qui «ont mouillé le maillot et travaillé durement, souvent au rythme de deux matches par jour».
«Le championnat s’est déroulé dans une atmosphère bon enfant. Je vous exhorte à continuer dans ce sens, c’est le meilleur championnat. Pour la première fois dans l’histoire du jeu de dames et peut-être de tous les sports du Mali, trois régionaux se sont classés parmi les quatre premiers», a ajouté le premier responsable du jeu de dames national.
Après avoir indiqué que la moyenne d’âge de la compétition était de 33 ans cette année, Drissa Coulibaly a martelé que l’objectif principal de la fédération est d’avoir des Maîtres internationaux (MI) et des Grands Maîtres internationaux (GMI). «à ce rythme, je suis sûr que le Mali aura plusieurs Grands maîtres internationaux dans un ou deux ans», a lancé le président de la FMJD sous les ovations de la salle.
Le premier rendez-vous pour les quatre premiers du championnat sera le Championnat d’Afrique individuel que notre pays doit abriter en 2022. Pour permettre à nos mousquetaires d’aborder cette échéance dans les meilleures conditions, l’instance dirigeante du jeu de dames national s’engage à organiser une multitude de sessions de formation, «avec le soutien des partenaires et des autorités sportives», a dit Drissa Coulibaly.
Le directeur national des sports et de l’éducation physique (DNSEP), Abdoul Aziz Maïga a félicité la fédération pour la qualité de l’organisation et exhorté les dirigeants du jeu de dames à poursuivre les efforts pour «la vulgarisation et le développement de la discipline dans le pays».
Ladji M. DIABY
Source : L’ESSOR