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« C’est la guerre économique qui alimente la misère, le désespoir et l’extrémisme »

aminata dramane traore mali

On le sait le choix de l’intervention militaire au Mali fut celui de l’état-major de l’armée française.

 

Les visées géostratégiques de la France sont sans rapport avec l’indépendance, la souveraineté et la dignité du Mali.

 

Accepter cette tutelle militaire comme telle, c’est se placer en rupture avec les acquis fondamentaux de l’indépendance nationale telle que Modibo Keita, le premier président du Mali, en a jeté les fondements.

 

Le démantèlement des bases militaires et le départ du dernier soldat français ont marqué la fin de la colonisation.

 

Cette nouvelle donne de l’extrémisme religieux, de l’islamisme armé est une réalité. Que cela nécessite une forme de coopération militaire, c’est concevable. Mais à condition que la demande émane des Maliens eux-mêmes, en toute connaissance de cause quant aux finalités et aux formes de cette aide.
Nulle part ailleurs, nous n’avons la preuve que l’option militaire est la bonne. Si nous en doutions encore, ce qui se passe aujourd’hui en Irak est édifiant. En se retirant après avoir englouti des sommes folles et sacrifié des centaines de milliers de vies, les États-Unis ont affirmé qu’ils laissaient derrière eux une “démocratie”, ainsi qu’une armée irakienne formée, équipée. Les drones devaient continuer la guerre, à moindre coût financier et humain pour Washington qu’une intervention au sol. Tout était, disaient-ils, en bon ordre de marche. Résultat, la brutale conquête d’une vaste partie de l’Irak par les groupes djihadistes. Au Mali, nous avons vécu le même scénario.
E t s i c e phénomène était consubstantiel au capitalisme contemporain ? Est-ce par hasard que surgissent ces groupes armés qui recrutent massivement en un temps éclair ? Qu’est-ce qui les alimente ? Si la guerre est économique, si c’est cette guerre-là qui alimente la misère, le désespoir et l’extrémisme, alors il faut changer de paradigme. Pour répondre au besoin de paix et de réconciliation des populations, il faut avant tout satisfaire les besoins humains fondamentaux en investissant non pas dans les armes mais dans l’éducation, la santé, le logement. »
ProPos recueillis Par rosa Moussaoui

 

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