Inspectrice de la Jeunesse et des Sports, ancienne de l’Institut National des Arts, Mme Fadima Coulibaly est la directrice régionale de la Culture du District de Bamako.
Fraîchement sortie de l’Institut National des Arts (INA) de Bamako, Mme Fadima Coulibaly pose ses valises à la Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de la Culture du District de Bamako. La jeune diplômée ne perd pas de temps pour s’imposer grâce à sa compétence, sa détermination et son gout de perfection. Après quelques années de service, elle passe avec brio le concours d’entrée à l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS), section Sciences et Techniques d’Animation (STA). En juin 2007, elle sort major de sa promotion et devient du coup Inspectrice de la Jeunesse et des Sports. Un an après, c’est-à-dire, en 2008, elle est nommée Chef de Division Jeunesse et Education Populaire à la Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de la Culture du District. En mars 2011, Mme Fadima Coulibaly prend les commandes de la Direction Régionale de la Culture du District qu’elle dirige avec efficacité et responsabilité. Depuis sa nomination à ce poste, elle entreprend dans la plus grande discrétion des initiatives pour le rayonnement de la culture malienne. Elle est éditrice d’un ouvrage sur la Biennale artistique et culturelle au Mali « Réalités et Perspectives ». De l’avis de nombreux collaborateurs, elle a un sens très élevé du travail bien fait et ne badine pas avec la gestion rigoureuse des ressources publiques.
Apolitique, notre amazone de la culture n’exclut pas de descendre dans l’arène politique si Dieu lui donne longue vie. Pour Fadima Coulibaly, les femmes n’ont pas le temps de se consacrer à la politique au même titre que les hommes à cause des responsabilités ménagères. « Il nous faut une prise de conscience », dit-elle en rappelant l’adage selon lequel « derrière tout grand homme il y a une grande dame ».
La femme, c’est le socle de la vie
Pour Fadima, il faut encourager les femmes à se consacrer à la politique. Elle fait une série de propositions allant du positionnement des femmes sur les listes des partis, à leur présence accrue dans les comités directeurs de partis, en passant par un minimum de places à leur réserver dans le Gouvernement, une formation continue des leaders et un minimum de respect à leur vouer au sein de la famille. « La femme, c’est le socle de la vie, elle joue un rôle capital dans la société », reconnait la Directrice régionale de la culture du district de Bamako qui ne perd pas de vue les réalités socioculturelles de l’Afrique. « Généralement, en Afrique les hommes ont plus de privilèges que les femmes… Chaque pays a sa particularité. Ici au Mali, c’est surtout notre culture qui nous bloque. Sur tous les plans, la femme est considérée comme un complément de l’homme et a un rôle de procréation…. Dans les zones rurales, la femme joue un rôle très important dans les familles mais en aucun cas elle n’est impliquée dans les prises de décision.
Ce phénomène se constate aussi chez les femmes intellectuelles. Pourtant, les femmes ont montré leurs preuves, elles ont produit des résultats pour le développement de ce pays », selon Mme Fadima Coulibaly.
Chiaka Doumbia
Source : Le Challenger