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Ces conclusions attendues du DIALOGUE INTERMALIENS EN COURS Prolongation de la Transition, candidature d’Assimi Goïta à la présidentielle Diminution des partis politiques

Le dialogue inter-maliens est-il un prétexte tout trouvé pour prolonger la Transition et ainsi l’inscrire au chapitre d’une forte demande populaire formulée lors dudit dialogue ? En tout cas, ce Dialogue est enclenché sans la participation des représentants des grands partis politiques, lesquels ont opté pour le boycott, suite à la suspension de leurs activités. Le terrain est donc laissé libre pour les soutiens affirmés à la Transition qui peuvent, sans entrave, parler au nom du peuple malien. D’ores et déjà, les tendances notées au niveau de la phase dite communale permettent de présager de la présence, en bonne place des conclusions, de réponses à trois préoccupations essentielles des Autorités de la Transition.

A l’agitation des partis politiques pour dénoncer la fin de la transition depuis le 26 mars 2024, les Autorités de la Transition répondent jusqu’à présent par un silence de cimetière, comme nous l’évoquions dans les colonnes de ce journal, plus précisément dans notre dernière édition. Eh bien, nous en savons désormais un peu plus sur les raisons de ce silence, la réaction des Autorités étant réservée jusqu’après le Dialogue inter-maliens, au détour duquel une réponse sera apportée aux partis politiques, à travers les conclusions qui seront adoptées officiellement lors de la phase nationale. Des conclusions déterminées en grande partie par les propositions recensées au niveau des séances de ce Dialogue au niveau des collectivités territoriales.

C’est ainsi que ce qui se dessine, pouvant être déjà perceptible, trois conclusions majeures pourraient sortir de la mouvance enclenchée. Parmi elles, la prolongation de la Transition pourrait donc être actée pour maintenir le Mali dans un régime d’exception pendant encore un peu plus de deux années supplémentaires. Le temps de parachever certains chantiers dits de refondation du Mali et de pouvoir préparer des élections qualifiées de “sans reproche”.

Justement, concernant ces élections, la candidature de l’actuel président de la Transition pourrait être sollicitée à travers les conclusions de ce Dialogue qui ne souffriront d’aucune contestation, comme si cela provenait du peuple malien. Cette candidature qui se murmure depuis un certain temps et que des thuriféraires du soutien à la Transition ont déjà laissé entendre, pourrait donc être en bonne place dans les conclusions de ce Dialogue. Reste maintenant à savoir si Assimi Goïta se décidera de franchir le pas et ainsi donc se plier aux exigences de la Loi électorale dans pareil cas, à savoir démissionner de l’Armée avant de faire acte de candidature. Avec donc, comme corollaire, la perte de la mainmise sur les troupes.

L’autre conclusion attendue de ce Dialogue – et non la moindre – c’est la réduction du nombre de partis politiques. Cette proposition figurait déjà dans les conclusions des Assises nationales de la Refondation (ANR), mais ne trouvait aucun fondement juridique quant à son application. Avec le réveil brutal des partis politiques noté ces derniers temps, après des années d’hibernation, pour rappeler la fin de la Transition, mettre au goût du jour cette proposition de réduction du nombre de partis politiques sera du pain béni pour les Autorités de la Transition. En tant que supposée demande populaire exprimée lors du Dialogue national, il sera donc plus facile d’agir dans le sens de son application. Ce qui va aussi, évidemment, dans le sens de la dynamique en cours ayant réduit au silence les acteurs politiques.

Que faut-il donc dire, quant à la période choisie, notamment la fin de la Transition selon le Décret qui en fixait la durée pour organiser un Dialogue inter-maliens. Si pareilles conclusions parvenaient à être sorties à la fin du processus, seraient-elles considérées comme innocentes et reflétant, en vrai, l’état d’esprit des Maliens ? L’avenir est le meilleur juge !                                        

   Amadou Diarra

Source: Aujourd’hui-Mali
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