Les quelques 400 participants,à la phase des cercles du Dialogue national inclusif,ont insisté sur le rétablissement de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire et la lutte contre les corrupteurs et les corrompus, lors de la session du Cercle de Sikasso qui a eu lieu, lundi et mardi, sous la présidence du préfet, Mamadou Seybou Diarra, entouré des élus locaux et des députés élus dans la circonscription.
D’autres recommandations majeures ont été faites par les participants comme l’instauration de la transparence dans la gestion des affaires de l’Etat, la facilitation de l’accès pour tous à l’emploi, la réduction du nombre des partis politiques, la création et la mise en place des usines de transformation de produits agricoles, l’organisation des rencontres culturelles et sportives en vue de faciliter le brassage des populations.
Les participants (sous-préfets, maires, présidents et rapporteurs des sessions communales, de la société civile, autorités traditionnelles et confessionnelles, ONG, associations et syndicats) venus des 43 communes du Cercle,ont insisté, également, le désarmement des milices d’auto-défense et des groupes armés sur toute l’étendue du territoire, la restauration de la souveraineté de l’armée nationale, la révision de la mission des forces de défense étrangère.
Les participants ont réclamé des informations claires sur tous les points de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Ils ont invité enfin l’Etat à recadrer l’intervention des religieux qui doivent abandonner la scène politique.
Dans son intervention, le préfet du Cercle de Sikasso a souligné l’importance de ce dialogue inclusif pour notre pays, confronté depuis plusieurs décennies à des crises multidimensionnelles nécessitant ce dialogue, réclamé à cor et à cri sous diverses formes. Mamadou Seybou Diarra a, donc, invité les participants à des débats francs et courtois avant de promettre que les résultats des travaux seront transmis à qui de droit.
Conformément aux termes de référence du Dialogue national inclusif, un présidium consensuel dirigé par Abdoulaye Traoré de la chefferie traditionnelle de Sikasso, a été mis en place.
Au cours des deux jours de travaux, les participants ont planché sur les six thématiques : paix, sécurité et cohésion sociale, politique et institutionnel, gouvernance et social, économie et finance, culture, jeunesse sport.
Des groupes de travail ont été formés en fonction des thématiques pour une meilleure participation de tous les invités. A l’issue des travaux, plusieurs constats ont été évoqués notamment la mauvaise gouvernance, l’injustice dans le traitement des dossiers fonciers, le manque d’emploi des jeunes, le manque d’unité de transformation des produits agricoles et l’abandon des regroupements des jeunes telles que les biennales artistiques et sportives.
FD/MD
(AMAP)