Le ministre de la Justice, Mamadou KASSOGUE, a lancé, ce jeudi 3 mars, les activités du Centre d’appels Hakew KUNAFONI dont la vocation est de fournir les informations juridiques et judiciaires aux citoyens.
À cette circonstance, le ministre de la Justice était accompagné deux autres membres du gouvernement en présence du directeur de ADKcontact, Sinaly DIARRA ; du directeur de Projet Mali justice (MJP), Me Jean LAVOIE ; de la directrice d’Hera Conseils, Me TALL Nadia BIOUELE.
Plusieurs responsables des organisations des droits de l’homme, des associations des femmes, et le représentant du Haut islamique ont également participé à cet événement qui marque le top départ de la phase expérimentale de ce projet de promotion d’accès à la justice.
Joignables, à travers le numéro vert 80 00 22 46, du lundi au dimanche de 8h à 20h, les services du centre d’appels Hakew KUNAFONI ont été développés par ADKcontact. Il est aminé par 20 d’agents recrutés et formés par Hera Conseils. Leur mission consistera à fournir instantanément, en langues officielles et locales, les informations nécessaires à la compréhension de la demande posée par l’usager.
La directrice d’Hera Conseils a rappelé que les restrictions imposées par la Covid ont été l’une des principales motivations de la mise en œuvre de ce projet afin de réduire le fossé créé par cette pandémie, à travers la distanciation sociale, la limitation du temps de travail et la limitation des déplacements imposés.
Justifié par la crise sanitaire, pour Me TALL Nadia BIOUELE ce projet s’inscrit, tout de même, en droite ligne de l’atteinte des Objectifs de développement durable en ces points suivants : 8 (Travail décent et croissance économique) 10 (réduire les inégalités) et 16 (Paix, Justice et institutions efficaces).
« Il comblera sans aucun doute le besoin de diffusion du droit et d’accès à l’information juridique, judiciaire et administrative, dans un contexte social où le taux de scolarisation et d’alphabétisation des populations, certes croissant, ne favorise pas la mise en œuvre efficiente du principe général de droit selon lequel ‘’NUL N’EST CENSÉ IGNORER LA LOI’’», a-t-elle expliqué, tout en affirmant que c’est «donc une solution adaptée pour pallier le déficit d’accès à l’information juridique et judiciaire, gage d’une meilleure distribution de la justice ».
Elle a indiqué que le Centre peut fournir des informations sur des actes d’état civil, des modes de saisines de la justice, des demandes formulées à l’administration en matière foncière, de la dénonciation d’un abus de droit, de la réclamation des droits et indemnités de travail, ou encore de la dénonciation d’une violence basée sur le genre.
S’agissant de la lutte contre les violences basées sur le genre en général, et la lutte contre les violences faites aux femmes, a ajouté Me TALL Nadia BIOUELE, le centre d’appels Hakew KUNAFONI s’érige en un dispositif efficace pour consolider les efforts en cours afin d’atteindre Zéro VBG en République du Mali.
« Les femmes victimes de violence trouveront en le Centre d’appel un interlocuteur privilégié, instantané pour être orientées sur leurs droits et démarches en justice », a-t-elle déclaré.
De son côté, le ministre KASSOGUE a indiqué que ce Centre d’appels juridique dédié à l’accès à la justice et au droit vient compléter les efforts de l’Etat, non seulement, dans le sens d’une bonne distribution de la justice à travers l’assistance juridique et judiciaire, mais aussi, dans la consolidation de l’Etat de droit et de la démocratie.
« Je me réjouis de l’ouverture de ce centre à un moment où les Autorités de la Transition sont engagées dans un vaste mouvement de refondation qui doit se traduire par un changement qualitatif dans tous les secteurs de la vie sociopolitique et économique de notre pays », a-t-il salué.
Ce projet ayant démarré avec une phase expérimentale de douze (12) mois, il revient à l’État d’assurer la pérennité du centre à travers le financement de ses activités.
PAR SIKOU BAH
Source : Info-Matin