Avec une cohorte d’environ 6 700 drépanocytaires au Mali, les conditions de prise en charge de ces malades se dégradent de jour en jour. Et le Centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose (CRLD), implanté au cœur de l’hôpital Point G, ne fait rien pour supporter ou amoindrir le coût des soins prodigués et le coût des produits pharmaceutiques. Et pourtant le centre bénéficie de l’appui des bailleurs de fonds et du gouvernement malien.
Selon des malades que nous avons rencontrés dans des centres de santé, «la gratuité de la drépanocytose n’est pas réelle». Ils réclament tous une amélioration de la prise en charge de la drépanocytose par le Centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose.
En effet, si la gratuité des soins n’est pas réelle, il faut au moins bien informer les drépanocytaires que leur traitement n’est pas totalement gratuit. Dans ces conditions, ils sont nombreux à se plaindre des coûts élevés des soins et de la non gratuité de leur prise en charge par le Centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose qui bénéficie d’un appui des partenaires techniques et financiers.
Selon les explications d’un cadre du département de la Santé, la création de ce Centre et des unités de compétence en réseau pour maintenir la qualité de l’offre des soins aux drépanocytaires, est un élément de politique qui doit être accéléré.
C’est pourquoi, dit-il, l’unité de compétence de Kayes a été inaugurée le 23 avril 2016 et la mise en place d’un programme de fundraising par le Centre de Recherche et de lutte contre la drépanocytose a fait ces preuves à travers l’identification des partenaires fiables.
Mais, le défi majeur qui s’impose aujourd’hui, est une équation qui se résume à cette question : comment développer efficacement ses missions essentielles de recherche, de formation et de communication au moment où la demande de soins spécifiques est en augmentation constante ?
A. Dao
Source: Le Matin