Le calendrier officiel du pape François prévoit Bangui (Centrafrique) comme la dernière étape de sa tournée africaine prévue entre le 25 et le 30 novembre.
Ce déplacement conduira le pape François au Kenya, en Ouganda et prendra fin à Bangui en Centrafrique. L’information aurait été recueillie dans l’entourage du ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, en marge du 2ème Forum de la sécurité en Afrique à Dakar au Sénégal, le 10 novembre.
Elle est relayée par plusieurs journaux français notamment Le Monde Afrique, le Point Afrique, Le JDD, Le Figaro, Rfi.fr etc. La France, qui n’aurait pas l’intention de renforcer ses effectifs pour la sécurité du pape François, dispose de 900 soldats chargés de la sécurisation de l’aéroport de Bangui. Elle estime selon les différentes sources, que ce déplacement n’est pas « raisonnable ».
La France se fonderait peut-être sur les dernières violences meurtrières intercommunautaires entre chrétiens et musulmans qui ont émaillé la dernière semaine du mois d’octobre. Et le nouveau chronogramme pour l’élection présidentielle, dont le 1er tour vient d’être fixé au 27 décembre offre un contexte et un prétexte à tous les extrémistes centrafricains pour faire parler d’eux et pour faire entrer le pays dans une nouvelle phase d’instabilité et de violence.
Plusieurs scénarios seraient envisagés dans les contacts diplomatiques et sécuritaires entre Paris et le Vatican : une étape de deux demi-journées, une annulation pure et simple de la visite et une visite de quelques heures pour permettre au pape « d’ouvrir les portes de la cathédrale de Bangui » à l’occasion de la miséricorde.
Selon les chefs militaires français en poste à Bangui, qui viendraient de transmettre à leur hiérarchie à Paris leur appréciation de la situation, ils « craignent de voir de nombreux catholiques camerounais, tchadiens et congolais affluer vers Bangui. Les routes menant à la capitale [Bangui] ne seraient pas toutes balisées ».
Ils pensent que les troupes onusiennes de la Minusca déployées à Bangui « ne pourraient pas tout faire ». En d’autres termes, il leur est difficile de garantir une sécurité optimale au pape François dans un pays sans « autorité légitime ». Le pape aurait insisté sur sa « détermination », à fouler le sol de Bangui et ainsi contribuer à sa manière à la « réconciliation » du pays. Le souverain pontife est attendu à Bangui les 29 et 30 novembre.
Les autorités centrafricaines souhaitent également cette visite, estimant que ce sera un signal positif pour la tenue des élections dont la date a été finalement fixée au 27 décembre pour le 1er tour et le second tour le 31 janvier 2016.
Source: Adiac Congo