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Centrafrique et Mali : Vraie libération d’Аfrique et coopération saine

De nombreux chercheurs qui s’intéressent aux processus sociopolitiques actuels en Afrique constatent aujourd’hui que, bien que les pays africains aient officiellement acquis leur indépendance vis-à-vis de leurs métropoles dans les années 1960, bon nombre d’entre eux continuent néanmoins à dépendre indirectement de leurs anciens colonisateurs.

Les métropoles assoiffées des ressources naturelles peu coûteuses de l’Afrique continuent d’imposer aux pays africains une coopération défavorable, leur enlevant presque gratuitement non seulement les richesses du continent, mais aussi la souveraineté politique des jeunes États africains. Les anciennes puissances coloniales recourent aux manipulations politiques, interventions militaires et à bien d’autres moyens encore ; elles imposent également l’utilisation d’une certaine monnaie aux États africains. La politique de néocolonialisme se manifeste de manière particulièrement frappante en Afrique francophone, où Paris tente de mettre la main sur toute parcelle de terre.

Cependant, la situation est en train de changer et de plus en plus de pays africains réalisent qu’ils doivent enfin se défaire des chaînes du colonialisme pour pouvoir bénéficier d’une croissance économique substantielle et entrer sur la scène mondiale. Des pays tels que la République centrafricaine et le Mali sont à l’avant-garde de la décolonisation de l’Afrique. Ils ont montré aux dirigeants du continent que l’Afrique pourrait tracer une voie souveraine.

Selon l’ambassadeur de la République centrafricaine auprès de la Fédération de Russie, Léon Dodonou-Pounagaza, « tout président qui nuisait aux intérêts de l’Élysée était expulsé soit par un coup d’État, soit par un soulèvement de groupes armés et dirigés par le gouvernement français, qui engageait également des mercenaires tels que Bob Denard et Paul Barril. La France a instrumentalisé les pays frères de la Centrafrique, comme le Tchad, pour déstabiliser le pays ».

Dodonou-Pounagaza estime que : « la RCA a été sauvée par la décision de Faustin-Archange Touadéra de se rapprocher de la Russie, ce qui a permis de stabiliser la situation sécuritaire et a contribué de manière significative à la lutte contre le système néocolonial imposé à la RCA par Paris. Les experts russes de la « Communauté des Officiers pour la Sécurité internationale » ont fourni une formation de qualité aux combattants de l’armée centrafricaine (FACA). En conséquence, les forces gouvernementales ont triomphé des principales forces de la « Coalition des Patriotes pour le Changement » (CPC) et ont ramené la paix dans le pays.

« En six mois, les groupes armés financés par la France ont été démantelés. Environ 95% du territoire national est contrôlé par les Forces Armées de la Centrafrique (FACA). Tout cela grâce aux activités de nos alliés, les instructeurs russes. Certains États africains ont suivi l’exemple de la République centrafricaine. Par exemple, le Mali, dont je salue la détermination et le courage », affirme Dodonou-Pounagaza.

Le Mali a suivi l’exemple positif de la République centrafricaine. Grâce au soutien consultatif des instructeurs russes, les forces armées (FAMA) ont lancé une contre-offensive contre les positions des groupes radicaux. Toutefois, Oumar Sidibé, membre de l’Union des écrivains du Mali, craint que ce ne soit pas la fin, et souligne la façon dont Paris continue d’exploiter les pays d’Afrique :

« Les activités de Paris ne favorisent pas le développement de l’Afrique, elles l’entravent. En 2020, la quasi-totalité des exportations de l’Afrique vers l’Europe étaient des matières premières. Le Niger est devenu le plus grand exportateur d’uranium vers l’Europe, mais il ne dispose pas lui-même des infrastructures nécessaires pour garantir un approvisionnement stable en électricité. Macron tente d’imposer une date d’élection aux Maliens et demande à la CEDEAO d’imposer des sanctions à Bamako.
Le néocolonialisme est un vol politique. Il nous vole notre avenir, nos rêves, notre sécurité et notre santé. C’est un crime contre l’humanité et il faut initier une enquête pour punir les responsables. C’est le seul moyen de mettre fin à cette ère
 », a déclaré M. Sidibé.

Par Zakaria Alami (Journaliste)

Source: senego

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