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Centrafrique : 12.000 Casques bleus attendus en septembre

Le Conseil de sécurité a autorisé jeudi le déploiement pour septembre d’environ 12.000 Casques bleus en République centrafricaine. A l’initiative de la France, engagée sur le terrain depuis le mois de décembre, cette force prendra la relève des soldats africains de la Misca et de l’opération Sangaris.

 

soldats rwandais MISCA Centrafrique Bangui

 

 

La France le demandait depuis plusieurs semaines : une force internationale devait à terme se substituer à l’opération Sangaris en Centrafrique. Sur proposition française, le Conseil de sécurité de l’ONU a autorisé jeudi le déploiement pour septembre d’environ 12.000 Casques bleus dans ce pays, toujours livré aux violences entre chrétiens et musulmans.

La résolution, adoptée à l’unanimité, précise que la future Minusca (Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en RCA) sera composée de 10.000 soldats et 1.800 policiers. Ils prendront  la relève de 6.000 soldats de la force africaine de la Misca, sur place aux côtés de 2.000 militaires français. Les Européens ont aussi promis 800 hommes, dont des gendarmes français qui ont commencé à patrouiller mercredi dans Bangui.

Le “transfert d’autorité” entre Misca et Minusca, c’est-à-dire le déploiement effectif des Casques bleus, est fixé au 15 septembre prochain et le mandat initial de la nouvelle mission court jusqu’au 30 avril 2015. Mais elle pourra dès maintenant recevoir une aide logistique (génie, moyens de transport). Il est prévu, comme au Mali, que “le plus grand nombre possible” des soldats africains actuellement déployés deviennent Casques bleus après une sélection par l’ONU, notamment sur des critères de respect des droits de l’Homme. Le chef de la nouvelle mission devrait d’ailleurs être un Africain.

Les soldats français pourront appuyer la Minusca

La résolution autorise les soldats français à prêter main forte à la Minusca en employant “tous les moyens nécessaires”, c’est-à-dire la force. La force de l’ONU devrait permettre toutefois à Paris de désengager une partie de ces soldats.

La Minusca sera une des plus grosses opérations de maintien de la paix de l’ONU, avec un budget annuel évalué entre 500 et 800 millions de dollars. Elle aura pour objectif de protéger la population et les convois humanitaires, maintenir l’ordre, soutenir la transition politique (de nouvelles élections doivent se tenir au mieux en février 2015) ou encore arrêter les responsables d’exactions, dont les crimes de guerre passibles de la Cour pénale internationale.

Tout reste à faire : aujourd’hui, quand des soldats français ou africains arrêtent un suspect, ils ne savent souvent pas à qui le remettre ni où le détenir. Le niveau d’insécurité reste élevé dans le pays, en dépit de la présence des forces étrangères. Même à Bangui, où un semblant d’ordre est revenu dans une partie de la ville, le taux de criminalité reste élevé.

La Centrafrique, un des pays les plus pauvres de la planète, a sombré dans le chaos depuis la prise du pouvoir par les rebelles majoritairement musulmans de la Séléka en mars 2013. Aux exactions contre les chrétiens perpétrées par la Séléka ont répondu les attaques de milices d’autodéfense “anti-balaka”, à dominante chrétienne, contre les civils musulmans.

Afp

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