Les adeptes de la confrérie Tidjanya des onze grains ont célébré le centenaire du Mawlid et de la Zawia Thierno Tidjane Ibn Abdallah Anbouji de Darsalam, le samedi 17 septembre 2022. Le thème retenu pour cette commémoration portait sur «Thierno Sidy et Thierno Tidiane, deux figures à méditer pour toujours».
Fondée en 1922 par Saint Thierno Tidjane Siby dit Seyidi, la Zawia Anbouji de Darsalam fut la première Zawia des onze grains de Bamako. De sa création à nos jours, elle a été un lieu de méditation plus particulièrement de Hadaratoul Djouma et de Wasifa pour les adeptes de la confrérie Tidjanya. En effet, ce joyau architectural justifie bien l’attachement de l’érudit et du saint Thierno Sidy à l’islam.
Cette cérémonie du centenaire du Mawlid et de la Zawia a été marquée par plusieurs activités, notamment les conférences sur la biographie de Thierno Sidy et Thierno Tidiane et la différence entre Zawia et mosquée, les séances de lecture du Saint Coran, des prêches….
Pour Oustaz Abdallah Thiam, conférencier, le saint Thierno Sidy était un homme pieux et très inspiré par les sciences islamiques qui, durant ses 113 ans de vie, était entièrement tourné vers Dieu. Et de Ségou en passant par Koulikoro, Niamina, Nioro du Sahel et Bamako, il avait fait beaucoup de disciples qui continuent à animer la confrérie des onze grains.
Thierno Hady Kane, petit-fils du fondateur de la Zawia, a retracé l’historique de la fondation de la Zawia ainsi que du quartier Darsalam. «Notre grand-père avait baptisé la Zawia en hommage à ses ancêtres à Tichitt en Mauritanie. De même, il avait rebaptisé en 1923 la ville Kolocotobougou en Darsalam qui signifie la demeure de la paix », a-t-il révélé.
Selon Habib Kane, représentant du ministre des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes, cette occasion nous offre l’opportunité de nous ressourcer. « Il faut célébrer les cent ans pour connaître ces hommes. Donc c’est l’occasion pour nous de rappeler à la nouvelle génération que le Mali est un grand pays et que le Mali à toujours servi de modèle à toutes ces sous-régions aussi bien sur les plans spirituel, politique, intellectuel, culturel. Donc, nous devons être fiers de ce que nous sommes et nous devons marcher sur les traces de ces grands hommes afin que le Mali puisse reprendre sa place dans le concert des nations. Si aujourd’hui le Mali est stable et il n’est pas totalement embrasé par l’extrémisme violent, c’est parce qu’il y a ces tendances, ces croyances religieuses qui sont là et continuent de donner une ascendance originale de l’islam et se battent pour le préserver. C’est ce genre d’évènement qui nous permettra de venir à bout de ces idéologies extrémistes», a-t-il conclu.
Boubacar Idriss Diarra, Alima N. Doumbia, Sira Doumbia et Aïssata Camara; stagiaires
Source : Le Challenger