Le premier président du Mali, Feu Modibo Keita, fut un grand homme d’Etat qui a consacré toute sa vie jusqu’à sa chute du pouvoir, à œuvrer pour l’unité africaine et le rayonnement de son peuple. Mais, au lieu de faire connaitre le grand homme qu’il fut aux jeunes esprits, pour célébrer son centenaire, on s’amuse pour rien du tout.

Modibo Keita, premier président de la République indépendante du Mali est né le 4 juin 1915 à Bamako et mort le 16 mai 1977. Le père de l’indépendance du Mali aura dirigé le pays pendant 8 ans avec gloire, avant que son pouvoir soit mis fin par un coup d’Etat militaire dirigé par Moussa Traoré. Pendant son pouvoir le Mali était fier et les autres africains enviaient le Mali de par le patriotisme de Modibo et son esprit Panafricaniste. Mais l’Homme est mort sans que les causes de sa mort soient connues jusqu’à présent.

En effet, nombre de maliens se glorifie de l’Homme qu’il fut sans pourtant le connaitre réellement. La célébration de son centenaire serait une occasion formidable pour expliquer aux jeunes générations, les actions menées par lui pour le Mali et pour l’Afrique. Nul n’ignore les progrès réalisés en son temps dans ce pays. C’est ce qui fait dire l’honorable Oumar Mariko à l’époque de coup d’Etat de 22 mars que le seul progrès notoire au Mali, c’est le Mali de 1960 à 1968.

Modibo a dirigé le Mali jusqu’à sa chute du pouvoir. Il n’avait aucun compte bancaire, aucun bâtiment ou titre foncier, au Mali et nulle part ailleurs dans le monde. Voilà, ce qu’il faut faire connaitre à la nouvelle génération que Modibo était un homme exemplaire à la différence des chefs d’aujourd’hui qui, sur le dos du contribuable malien, construisent des belles maisons dans l’ACI 2000, voyagent en Europe et aux Etats Unis et se marient avec des grandes dames sans vergognes.

Lors du lancement des activités commémoratives du centenaire de Modibo au CICB, IBK il disait ceci : « Le Mali fut avec lui, faisons en sorte que le Mali soit avec nous ». Mais, hélas ! La fête a pris le devant par des voyages de région en région pour chanter et danser au nom de celui (Modibo Keita) qui ne connait que le travail. Ceci par manque de compétence et du sérieux du département en charge de la culture qui devrait faire connaitre l’Homme que Modibo fut on a passé à côté. L’objectif du centenaire est loin d’être atteint, Modibo Keita de son vivant ne pardonnera jamais de tel gâchis du budget d’Etat pour de rien.

D.N

source : le soft