C’est le fruit d’une coopération sécuritaire entre le Mali, le Burkina Faso et la Côte d’ivoire : une cellule terroriste démantelée la semaine dernière dans le sud du Mali.
Quatre membres de cette cellule basée dans la région de Sikasso, frontalière avec la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso et qui projetaient de mener des attaques dans les capitales des trois pays ont été arrêtés par la DGSE malienne. Et pour la première fois, on peut révéler le profil des personnes arrêtées.
Le chef présumé de la bande, Adama, est un Burkinabè, âgé de 31 ans. Il serait associé au groupe terroriste auteur d’un double attentat le 2 mars 2018 à Ouagadougou.
Son frère Kassim lui, est installé à Abdijan, et dans le cadre de l’attentat projeté dans la capitale économique ivoirienne, il a effectué sur place des repérages sur deux sites dont il a pris d’ailleurs les photos : le quartier général de l’armée ivoirienne à Abidjan et un hôtel chic.
Cibles retenues à Ouagadougou et Bamako
Une autre tête du groupe : Youssouf. il aurait participé aux derniers attentats de Ouagadougou et il est présenté comme le recruteur de combattants et de kamikazes.
Quatrième personne arrêtée, Abdramane, puisatier de profession. Il a été recruté par la cellule. Des cibles à Ouagadougou et à Bamako avaient été également retenues.
Actions coordonnées
La cellule aurait choisi les fêtes de fin d’année pour mener simultanément des attaques dans trois capitales. Mais très rapidement, elle a été infiltrée essentiellement par les agents de la Direction générale de la sécurité d’Etat, les services de renseignements maliens. Les informations partagées avec les services secrets des deux autres pays ont permis de coordonner les actions pour procéder aux arrestations et pour stopper les préparatifs des attaques.
RFI