7 juin 2021-7 juin 2023. Cela fait exactement deux ans que la transition est pilotée sous la commande du colonel Assimi Goïta, chef de l’Etat. En tant que premiers défenseurs de l’armée et des autorités de la transition, les responsables du collectif pour la défense des militaires ont organisé, le mercredi 7 juin dernier sur le terrain SNJ de Bamako, un match de gala civilo-militaire, en vue d’inciter les uns et les autres à voter ‘’oui’’ lors du vote référendaire du 18 juin 2023.
Pour le deuxième anniversaire de la transition sous le leadership du colonel Assimi Goïta, les militants et sympathisants du CDM se sont penchés sur le renforcement du lien existant entre les civils et les militaires. Ils ont, à cet effet, organisé un match de gala civilo-militaire dont l’objectif consistait également à inciter les uns et les autres à voter à la faveur du ‘’oui’’ le jour du vote référendaire en vue. « L’année dernière, nous avons célébré l’an 1 de cette souveraineté retrouvée à Kati. Cette année, nous avons voulu célébrer l’an 2 à Bamako via un match de gala entre les civils et les militaires », détaille le 1er vice-président du CDM. Selon Bassoungalo Konaté, les militaires et les civils sont et demeurent les mêmes citoyens maliens. « Il faut que les gens sachent que ces militaires étaient d’abord civils avant d’être militaires. Ils reviennent civils après l’armée. À travers la tenue de ce match de gala, l’objectif du CDM est de remplir ce fossé existant entre les militaires et les civils », a-t-il annoncé. L’occasion a été également mise à profit par le CDM de lancer un appel aux Maliens à choisir le ‘’oui’’ le jour du scrutin référendaire du 18 juin. « Nous voulons vraiment que le oui remporte à 80%. Parce que la nouvelle constitution est purement malienne. Elle a été rédigée par des experts maliens. Franchement, dira Bassoungalo, tous les Maliens diront merci si cette nouvelle constitution passe ». Dans une déclaration lue par Jérémi Dolo, porte-voix du CDM, le mouvement maintient que la souveraineté retrouvée du Mali a commencé à partir de l’investiture du colonel Assimi Goïta à sa fonction de présidence de la transition. Ainsi, ajoute-t-on, le Mali a retrouvé sa souveraineté nationale par la bravoure et la complicité des 5 colonels avec l’appui du peuple entier et de l’armée. De façon patriotique, les Maliens ont accompagné les nouvelles autorités pour conduire le pays dans les faisceaux d’espoir d’un peuple uni dans la foi et dans l’attente de l’objectif ultime, notamment la souveraineté nationale du Mali, lit-on dans la déclaration commune. « Nous devons comprendre que même si l’armée reste le premier acteur de la défense, la guerre n’est pas l’apanage des seuls militaires. La guerre totale concerne l’ensemble des citoyens et des collectivités territoriales. Elle est civile dans la pluralité de ses formes politiques, économiques, sociales et même religieuses », ressort-on dans la présente déclaration. Via ce document, les responsables du collectif disent inviter tous les Maliens de l’intérieur et de l’extérieur « à la consolidation des acquis de la transition à travers un vote massif du ‘’oui’’ à la nouvelle constitution ». Aussi présent, le secrétaire général du CDM, Younouss Soumaoro estime que le sport unit les gens. « Nous faisons de telle sorte que les Maliens puissent se donner la main. Ce qui nous unit aujourd’hui est plus important que ce qui nous divise. D’où la tenue de ce match de gala civilo-militaire. Nous pouvons avancer dans l’unité et non dans la division. Nous demandons aux Maliens de voter en faveur du oui parce que l’ancienne constitution a montré ses limites », confie le secrétaire. Présent sur le lieu, l’actuel gouverneur du district de Bamako s’est réjoui pour l’initiative. Il a appelé la population à voter pour le ‘’oui’’ et à accompagner les plus hautes autorités de la transition pour la réussite des réformes en cours. Au nom de la société civile, Abdoul Niang a, lui aussi, estimé que tout le monde doit choisir cette nouvelle constitution. À l’occasion de ce match parrainé par Yaya Ousmane Traoré, le CDM a offert deux (2) béliers dont un (1) pour la famille du feu Mamadou Fofana, un lieutenant d’aviation décédé, et un (1) pour la famille de l’adjudant-chef Oumar Traoré, tous tombés sur le champ d’honneur. Notons que le match s’est terminé par un score de zéro but partout.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS