Le Président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, a présidé, le lundi 4 décembre, la journée de l’industrialisation de l’Afrique (JIA). La cérémonie s’est déroulée au Parc des expositions de Bamako en présence de plusieurs membres du gouvernement et les industriels dans leur diversité. Cette édition 2017, qui se déroule du 4 au 10 décembre, a comme thème : ‘’ l’écosystème de l’industrie’’.
En fait, le 20 novembre de chaque année, les pays africains célèbrent la Journée de l’industrialisation de l’Afrique (JIA), décrétée par une résolution des Nations unies en 1989. Une journée qui a pour objectif d’inciter les pays à s’engager davantage dans le processus d’industrialisation et à susciter une prise de conscience au niveau mondial en faveur du développement industriel.
Le président de l’Organisation patronale des industriels, Cyril ACHCAR, a affirmé que la célébration de la JIA permettait de s’interroger sur les solutions à mettre en œuvre pour promouvoir l’industrialisation de nos pays et attraper le fossé qui nous sépare des pays développés. Selon lui, le développement sans industrialisation est impossible et que l’écosystème industriel tire le secteur primaire, secondaire et tertiaire, tel un leitmotiv qui tire ses wagons.
Le président de l’OPI a soutenu qu’il était nécessaire que l’Agriculture soit transformée dans notre, car la valeur ajoutée est dans cette transformation et permet de générer le développement et la création d’emplois pour les jeunes.
« On ne peut pas prétendre à l’émergence sur la base de la seule Agriculture. L’industrie est essentielle à notre développement. Nous avons les atouts, il faut pouvoir les transformer », a noté Cyril ACHCAR.
Ainsi, pour le décollage de l’industrialisation, le patron de l’OPI a indiqué qu’il faudrait que certaines conditions soient réunies. Il noté entre autres : l’investissement massif dans les infrastructures routières, dans les énergies compétitives et disponibles ; le renforcement de la sécurité des zones industrielles ; l’instauration d’un climat des affaires lisibles et protectrices des investisseurs ; un système financier harmonisé avec des taux au Mali identiques à ceux de la Côte d’Ivoire et du Sénégal ; un ministère du développement industriel érigé en ministère régalien doté de moyens financiers pour mener l’industrialisation ; la mise en œuvre des réformes proposées et validées par les études du livre blanc de l’industrie.
Il s’est dit convaincu que ces réformes permettront de conforter l’action du gouvernement dans ses politiques de création d’emplois et de donner un dynamisme nécessaire au secteur industriel national.
« Ce rôle régalien de bâtisseur de l’industrie, vous excellence monsieur le président de la République, vous le pouvez et vous le devez pour les milliers de chômeurs qui attendent le décollage industriel. Aussi, pour les investisseurs qui attendent ces réformes pour concrétiser leurs projets. Vous pouvez compter sur nous pour vous accompagner dans ce challenge », s’est adressé Cyril ACHCAR au président Ibrahim Boubacar KEITA.
Il n’a pas manqué d’exhorter ses collègues industriels à faire preuve d’imagination pour être compétitifs en un moment où les accords de libres-échanges des produits manufacturés sont devenus une réalité.
De son côté, le ministre du Développement industriel, Mohamed Aly Ag Ibrahim, a déclaré que le chef de l’État, Ibrahim Boubacar KEITA, a incontestablement imprimé une nouvelle dynamique à l’industrialisation de notre pays. Pour lui, c’est grâce au leadership et à la vision du président IBK, que notre pays est à nouveau fréquentable après avoir traversé une crise multidimensionnelle.
Pour la relance de l’économie, le ministre pense que la valorisation optimale des ressources naturelles est la voie appropriée. Selon lui, notre pays est l’un des plus gros importateurs de l’UEMOA. Une dépendance de l’extérieur qui, à son avis, est une posture inacceptable parce que notre pays dispose des génies légendaires et de prodigieuses opportunités qui doivent lui permettre de produire l’essentiel des biens. Aux dires du ministre Mohamed Aly Ag Ibrahim, le renforcement de l’offre et de la compétitivité de la marque du label Mali est la seule option qui peut garantir réellement notre souveraineté économique.
Le chef de l’État, Ibrahim Boubacar KEITA, après avoir procédé à la coupure du ruban symbolique de l’exposition et visité quelques stands, s’est confié à la presse. Pour lui, tout sera fait pour que ce secteur pourvoyeur d’emplois et de richesses puisse s’épanouir.
Le président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, après la coupure symbolique du ruban de l’inauguration et la visite des stands des exposants, s’est dit confiant et serein. Selon lui, en matière d’industrialisation notre pays a parcouru un grand chemin et qu’il reste beaucoup à faire. Le chef de l’État a exprimé sa confiance en la promotion partenariale.
Il a également réaffirmé son engagement constant en faveur de la recherche de solutions pour la création d’emplois au profit des jeunes et l’amélioration du revenu des paysans, à travers la promotion industrielle, notamment dans le domaine agricole.
« Je sais ce que je veux pour ce pays-là et je sais combien les choses doivent être revues et corrigées ; l’approche au Mali au plan industriel doit être revue, il nous faut des infrastructures adaptées qui attirent l’investissement, il nous faut des routes, de bonnes routes et nous sommes là-dessus chacun le voit, il nous faut des conditions d’investissement qui sont également des conditions favorables », a affirmé le président de la République.
Il a soutenu sa volonté de hisser le Mali au rang des pays qui comptent. Aussi, le chef de l’État n’a pas manqué de souligner les entraves liées notamment à des engagements internationaux sur lesquels son gouvernement est en train de réfléchir.
PAR MODIBO KONE
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