La main droite levée, 400 jeunes ont prêté le serment du volontariat, hier mardi à la Maison des Ainés de Bamako ; celui de servir le développement de notre pays. Cette cérémonie de prestation était couplée à celle de la célébration de la journée internationale du volontariat placée sous le thème : « Les volontaires, premiers à agir. Ici et partout ».
La cérémonie était présidée par le ministre de la Sécurité et de la protection civile, Salif TRAORE, représentant le Premier ministre. Il avait à ses côtés son homologue de la Jeunesse et de la construction citoyenne, Amadou KOITA, et la Coordinatrice générale du système des Nations Unies au Mali, Mme M’baranga GASARABWE.
Le sketch sur la protection du fleuve contre les nuisances présenté par des jeunes volontaires a donné le ton des activités de cette journée instituée par les Nations Unies, depuis 1988. Ce rendez-vous annuel célébré tous les 5 décembre loue les efforts des volontaires engagés au service de la paix, du développement, du bien-être des communautés, notamment.
En marge de ces activités, Mme Djokoti BALLO, qui fait partie des volontaires de notre pays, raconte son parcours et son engagement pour le développement de la commune IV et du cercle de Sadiola, dans la région de Kayes. Elle explique qu’elle s’est engagée volontaire avec l’objectif ultime pour donner un coup de pouce à la culture de notre pays qui la fascine tant. Son plus grand succès moral, dit-elle, a été de contribuer au renforcement de la coopération culturelle entre la commune IV et le cercle de Sadiola.
« Peu de gens savaient qu’il avait une coopération entre ces localités et le fait de participer à son renforcement était important », s’est réjoui la jeune fille, ajoutant que ces faits sont des expériences qu’on n’oublie jamais. Être volontaire, pour elle, c’est aussi se former et de donner le meilleur de soi pour les autres.
Également pour Mme M’baranga GASARABWE, on est volontaire pour la cause du monde et elle pense que vouloir bâtir le monde nécessite un esprit d’engagement. Selon elle, cette vision doit guider le pas tous les volontaires.
« Vous les nouveaux volontaires, ne vous engagez pas à moitié. Engagez-vous à fond pour ce travail », exhorte-t-elle, tout indiquant que le thème de cette édition vante les efforts fournis par des milliers volontaires engagés au nom de la dignité humaine dans le monde. En temps de paix comme en temps de guerre, les volontaires, souligne-t-elle, jouent de grands rôles dans le respect des droits humains.
Au Mali, elle rappelle qu’il y a plus de 200 volontaires des Nations Unies œuvrant dans les conditions très souvent difficiles pour soutenir la stabilité de notre pays et son développement. Ces individus ayant laissé leurs proches, leurs familles, leur patrie, évoluent dans plusieurs secteurs de développement comme l’éducation, la santé. Au-delà du Mali, ils sont de milliers d’individus à s’engager dans le volontariat au service des communautés souvent au risque de leur vie, indique la responsable onusienne.
À son tour, le ministre KOITA dit se souvenir des résultats accomplis par des missions de volontariat comme Corps de la Paix, l’Association des volontaires du progrès au Mali. Il soutient que l’action de ces volontaires a été fortement salutaire auprès des communautés encadrées et accompagnées dans la réalisation de leurs objectifs de développement.
Conscient de l’importance de cette approche, le ministre indique que le gouvernement de notre pays a créé le Centre national de la promotion du volontariat. Cette année, ce centre a mobilisé plus de 500 volontaires. Quant aux 400 volontaires engagés, le ministre KOITA rassure qu’ils ont été retenus après un processus sélectif rigoureux avant de préciser qu’ils évolueront dans les domaines de l’éducation, de la consolidation de la paix et de l’intégration africaine.
Par Sikou BAH
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