« C’est avec fierté que je passe aujourd’hui le flambeau à mon frère et ami Nana Akufo Addo », tel est le message posté par le président sortant de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao), Issoufou Mahamadou.
Le 57e sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Cédéao a servi de cadre à l’élection d’un nouveau président à la tête du groupement régional pour un mandat d’une année. Le président de la République de Ghana, Nana Akufo Addo reçoit la confiance de ses pairs qui l’ont élu à la tête de cette organisation sous régionale pour un mandat devant prendre fin en 2021.
Après la lecture des motions de remerciements des chefs d’État et de gouvernement de la Cédéao au président sortant, celui-ci a remis le fanion au nouveau président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cédéao.
Rappelons qu’au cours de ce sommet de la Cédéao, la problématique de la covid-19, de la monnaie unique (Éco) ainsi que de la sécurité dans la région ont été au cœur des échanges. À cette occasion, les chefs d’État et de gouvernement, au lieu de desserrer l’étau autour du Mali, le resserrent à travers le durcissement des sanctions. Ils demandent la nomination d’un président et d’un Premier ministre civil avant le 15 septembre 2020 pour gérer la transition au Mali.
En ce qui concerne l’intégration africaine, le président sortant de l’institution ouest-africaine, Issoufou Mahamadou a fait comprendre au cours de l’ouverture de ce sommet, la nécessité de faire de cette organisation une Cédéao du peuple. La controverse née du lancement de l’Eco dans les pays membres de l’UEMOA a été également discuté par les chefs d’État et de gouvernement.
Disons donc que M. Nana Akufo Addo fait son entrée dans le feu de l’action au niveau de la sous-région, notamment avec la crise politique au Mali et les élections prochaines en Guinée Conakry et en Côte d’Ivoire où les chefs d’État sortant sont candidats pour un troisième mandat. Des situations qui créent déjà des délitements de langues et vont craindre un climat d’instabilité.
Fousseni Togola
Source: Journal le Pays-Mali