La junte malienne divise désormais le M5-RFP (Mouvement du 5 juin- Rassemblement des forces patriotiques), le mouvement de contestation qui a participé à la chute du régime IBK. L’organisation de la transition est la pomme de la discorde. Au sein de la junte, certains, mais pas tous, souhaitent ouvertement qu’un militaire la dirige. Des concertations nationales sont prévues pour ce jeudi 10 septembre.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
Au sein du M5, il y a désormais ceux qui veulent ouvertement une transition civile au Mali. Parmi eux, un mouvement qui l’exprime clairement sur sa page Facebook de manière choc. Sur la page on reconnait des visages d’officiers de la junte, et en fond sonore ont peut écouter un air de reggae de l’artiste ivoirien Tiken Jah Fakoly.
Le message de ces membres du M5 est sans ambiguïté : un civil comme président de transition.
Mais le mouvement « Malikoura », membre fondateur du M5 n’est pas de cet avis. « Au sein du M5-RFP, Rassemblement des forces patriotiques, surtout la jeunesse réclame une transition dirigée par un militaire pour continuer de jouer le rôle de l’arbitre », affirme Tahirou Bah, membre de « Malikoura ».
Les militaires observent attentivement. Ils attendent les Concertations nationales qui débutent ce jeudi à Bamako pour prendre la température nationale sur le sujet. Mais dores et déjà, ils ont probablement apprécié que ce mardi, que la foule rassemblée et encadrée sur la place de l’Indépendance de Bamako réclame une transition dirigée par des hommes en tenue kaki.
Source: RFI