En Afrique de l’Ouest, le Chef d’État en exercice comme pour un Colonel retraite, cela procède de l’hypocrisie que de condamner les coups devenus répétitifs dans l’espace depuis quelque temps. Aussi, Umarou Sissoko EMBALO, président de la Guinée-Bissau comme pour le Colonel sénégalais, à la retraite Abdourahim KEBE, la CEDEAO est disqualifiée pour condamner les coups d’État militaires puisqu’elle tolère les coups d’État constitutionnels des chefs d’État illégitimes qui y sont majoritaires. Selon l’officier supérieur sénégalais, dont le post a été censuré par Facebook sur commande, “l’Afrique noire est malade de ses dirigeants qui excellent dans l’art de tripatouiller et d’interpréter à leur guise les Constitutions nationales en vue de se maintenir le plus longtemps au pouvoir“.
L’attitude paternaliste d’une CEDEAO donneuse de leçons et d’ordre commence à énerver les Maliens qui entendent désormais être les maîtres de leur destin. Advienne que pourra !
C’est le sujet de votre Facebookan du jour.
Umaro Sissoko Embalo : « La CEDEAO est une organisation faible et hypocrite sans réel pouvoir et à la limite elle est un gadget politique destinée à faire illusion. Tant que la CEDEAO sera incapable d’empêcher les chefs d’État d’opérer des modifications constitutionnelles belliqueuses pour s’éterniser au pouvoir, personne ne pourra empêcher les militaires de s’inviter dans le débat politique. Si la CEDEAO n’arrive pas à avoir le leadership nécessaire pour empêcher ces membres de tripatouiller les lois fondamentales de leur pays afin de s’assurer une présidence éternelle au détriment de la vie de leurs compatriotes et de la démocratie, personne ne pourra valablement condamner des militaires qui font un coup d’État, disent-ils, pour instaurer la démocratie et l’état de droit. Si on ne peut pas condamner des violeurs de constitution, on ne peut pas non plus condamner ceux qui s’empennent aux violeurs de constitution … »
Djoulou Georges Topan : mon président a bien dit ce que d’autres ne peuvent pas ou ne veulent pas entendre. C’est la réalité. Ça rougit les yeux, mais ne les crève pas.
Adama Le Magistrat Sango : j’ai toujours dit que la CEDEAO est un syndicat de chef d’État qui milite pour se maintenir au pouvoir. Mais, nous ne sommes plus dans les années 60 où moins de personnes comprenaient les choses. Donc, beaucoup d’assoiffés de pouvoir seront surpris…
Claude Robert Yemele Tetiokeu : sacré président ! Au risque de déplaire aux tontons macoutes qui gèrent nos Etats dans l’intérêt de leurs familles, leurs amis, leurs tribus, leurs ethnies et que sais-je encore ? Mais, nous aurons davantage de Doumbouya, Rawlings, de Sankara, de Kadhafi pour éclairer nos lanternes.
Med Zeine Medmahmoud : pertinent, vous avez touché le vrai problème. Avant de faire une massive condamnation d’un coup d’État, il fallait se mettre debout devant n’importe quelle réelle transgression constitutionnelle par des présidents voulant accaparer tout et s’éterniser au pouvoir.
Diawo Ba : la vérité est dure à dire pour certains. La vérité est difficile à dire pour beaucoup de personnes. Lui, il a osé dire ce que les gens savent, mais n’osent pas dire. L’Afrique a besoin des dirigeants comme lui. Il est bon de secouer le grand cocotier pour que les fruits mûrs tombent. Tant que les dirigeants africains ne sont pas sincères, la vérité ne sortira jamais.
Christian Yameogo : pardon, il faut nous prendre au sérieux. Il a participé au sommet de la CEDEAO comme tous les autres chefs d’État. Et il a la possibilité de faire sortir son pays de la CEDEAO. En diplomatie ce que vous racontez provoque une grave crise diplomatique.
Esther Bouv : force est de constater que ce discours est plein de sens et demeure une vérité absolue. La Guinée-Bissau est chanceuse d’avoir un président responsable et courageux de dire ce qu’il pense.
Fousseni Konate : tu as dit la vérité, mais toi-même tu oublies que c’est cette même CEDEAO qui stabilise ton pays la Guinée-Bissau. Même pipe, même tabac.
Droh Gué Laurent : je rappelle que IBK était à son deuxième mandat et il y a eu coup d’État. Laurent Gbagbo était à son premier mandat, en 2002, quand il y a eu le coup d’État qui avait échoué et qui s’est transformé en rébellion. Donc, le prétexte de 3e mandat ne tient pas. Le Sénégal avait dit non au 3e mandat à WADE, dans les urnes, et non par un coup d’État. Une page sénégalaise qui encourage les coups d’État ailleurs, alors qu’eux-mêmes sénégalais avaient plutôt préféré punir WADE dans les urnes. Celui qui parle pense que nous avons oublié ? C’est grâce à cette organisation qu’il est président, s’il se croit trop arrivé, il peut sortir de la CEDEAO
Hamidou Songne : au Mali, il n’y a pas eu modification de la Constitution, mais il y a eu coup d’État. Tant que le peuple continuera à élire des présidents incompétents sur la base d’ethnie, de tribu ou des religions, Il y aura toujours des coups d’État. Paul Kagamé a 20 ans au pouvoir, mais il travaille bien.
Source : Info-Matin