Ce mardi 01 Septembre 2020, la Convergence pour le Développement du Mali-CODEM a tenu une conférence de presse pour partager son point de vue sur la situation actuelle du pays. C’était présidée par M. Housseini Amion GUINDO, président de la CODEM.
En effet, le comité exécutif de la CODEM s’est réuni en session extraordinaire le lundi 31 Août 2020 sur la crise que traverse notre pays et ayant conduit à la démission du Président de la République le 18 Août 2020.
A la suite de cette rencontre, la Convergence pour le Développement du Mali-CODEM a décidé de faire une déclaration pour se prononcer sur la situation du pays.
Ainsi la CODEM propose que la transition soit la plus courte possible (entre 9 et 12 mois au plus) car pour elle, la transition ne doit avoir que deux missions essentielles à savoir le retour de la sécurité et l’organisation de l’élection présidentielle afin de doter le pays d’institutions légitimes, capables de faire face aux immenses défis auxquels le Mali reste confronté depuis une décennie.
Pour ce faire il faut: choisir de façon consensuelle un président civil pour la diriger, mettre en place un Gouvernement d’union nationale (avec une feuille de route très claire) composé essentiellement des technocrates sous la conduite d’un Premier ministre consensuel, élaborer une charte pour la transition, faire appel à l’assistance technique et financière de la communauté internationale pour l’organisation de l’élection présidentielle.
En somme pour la CODEM avec l’accompagnement de la CEDEAO et de la communauté internationale, la transition doit avoir comme priorités: la sécurisation du territoire national et l’organisation d’une élection présidentielle sans exclusion de candidat sauf contraire à la loi, transparente et crédible dans un environnement de paix et de concorde.
Pour le Président de la CODEM, “il faut arrêter de regarder dans le passé mais plutôt voir l’avenir. Vouloir installer une transition durablement peut donner lieu à des soubresauts à tous les niveaux que ça soit au niveau de la classe politique, militaire et de la société civile. Pour éviter ces soubresauts et rester conforme à l’esprit qui a prévalu aux évènements du 18 Août 2020, que personne, que ce soit au niveau militaire, politique, ne donne l’impression d’un accaparement du pouvoir. Il faut que la mission du 18 Août soit considérée comme une journée patriotique jusqu’au bout. Personne que ce soit au niveau de l’armée, de la société civile ou autres associations ne pensent que c’est du ôtes toi pour que je m’y mette. L’objectif, c’est de rassembler les maliens et éviter tout clivage… Pour l’élection d’un nouveau président, on n’a pas besoin de grande réforme ni de revoir la constitution surtout qu’elle n’est pas suspendue. On a besoin que les maliens aient leur carte Nina, une liste électorale propre et être à mesure de participer au vote et une large sécurisation du territoire national. ”
Aussi, le Président de la CODEM affirme qu’aujourd’hui personne n’a le droit de faire des réformes car l’acte sera considéré comme illégitime du moment où le peuple n’a pas donné son accord. Il serait donc judicieux selon M. Housseini Amion GUINDO de procéder rapidement à des élections après une courte transition pour que le peuple se décide sur son avenir.
Pour finir il ajoute ceci ” Nous voulons une transition simplifiée tout en respectant l’esprit du soulèvement. L’esprit du soulèvement c’est non à l’accaparement du pouvoir, non au clivage et oui au grand rassemblement national.”
AFANOU KADIA DOUMBIA, stagiaire
Malijet