Ce sommet extraordinaire comme l’a souligné le président nigérien dans son allocution, visait à examiner les différentes mesures annoncées et le cas échéant les complèter dans la perspective d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel conformément au Protocole Additionnel sur la bonne gouvernance et la démocratie dans l’espace CEDEAO. Un bras de fer entre la junte militaire et l’organisation sous régionale semble désormais inévitable. Si en 2012, les mutins ont facilement cédé avant de se faire prendre au piège, cette fois ci, ils céderont pas facilement et ça saute à l’œil. Le durcissement de ton pourrait avoir des conséquences de part et d’autres mais la partie malienne a le plus à perdre. Un Etat totalement enclavé où l’insécurité règne en maître absolu au Nord et au centre, aggravée par la pandémie de la Covid19 doit craindre un isolement qui causerait des dommages insupportables. Pour épargner une nouvelle crise, la junte doit sérieusement négocier un dénouement pacifique.
Amadingué Sagara
Source: Journal le Pays-Mali