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Ce jour-là… Bakary Togola humilié par IBK

Bakary Togola, président de l’APCAM qui a proféré des menaces de mort contre toutes celles et tous ceux qui s’opposent au « Takokelen » (victoire au 1er tour) appartient à la catégorie d’hommes que les Ivoiriens désignent comme étant nés avant la honte.

Voilà un homme qui, à son premier contact avec IBK, avait essuyé l’humiliation de sa vie. Après l’élection de Boua en 2013, ce dernier en sa qualité de Président du Haut Conseil national de lutte contre le SIDA convoque, quelques semaines après son investiture, tous les acteurs, comme il est de tradition, pour un point de situation. Dans la composition du Haut Conseil, le président ATT avait tenu à ce que toutes les couches socio-professionnelles du pays soient représentées au sein cette instance. C’est à titre que Bakary Togola y siégeait au nom des Ruraux du Mali (agriculteurs, éleveurs, pêcheurs).

En leur qualité, la parole leur était donnée à chaque réunion du HCNLS. Quand ce fut le tour du Président de l’APCAM, celui-ci demanda humblement à délivrer son message en bamanankan, faute de pouvoir le faire convenablement en français. Sous ATT la question ne s’est jamais posée de savoir s’il fallait l’autoriser ou pas tant c’était l’évidence même. En dirigeant prévenant, ATT demandait simplement au maître de cérémonie de résumer après son propos en français pour l’intérêt que ses dires pouvaient avoir pour nos partenaires techniques et financiers.

Au premier conseil présidé par IBK, la même demande de Bakary Togola reçut une volée de bois vert du nouveau locataire de Koulouba. De mémoire, il fulmine contre le fait de mettre des analphabètes à la tête d’organisations importantes parce qu’incapables de communiquer dans la langue officielle du pays avec nos partenaires.  Au bout de la mise au point, le verdict tombe : au suivant ! IBK venait de rembarrer sèchement Bakary Togola et de lui couper la parole dans une ambiance de gêne et de colère dans l’assemblée.

Après cet affront un digne fils du Ganadoudou aurait réduit sa relation avec le chef de l’Etat aux simples usages protocolaires.  Mais de devoir courir derrière cet homme est déjà une preuve d’inconstance. Et quand « l’analphabète » méprisé, outragé remplit de cars de paysans accaparés par les travaux champêtres pour un meeting électoral,  Quand le même homme en bateleur d’estrade se permet d’offrir aux adversaires de son maître le choix entre le «Takokelen » et la mort, on nage en pleine indignité.

Où sont les juges de ce pays, le ministère public en particulier pour ne pas donner de suite à un si grave délit ?

Sur un autre registre, le fils de Chérif Madani avait traité les disciples de son père de pauvres hères en quête de leurs crachats aux vertus bienfaisantes. Ces mots sont assimilables à un traitement inhumain et dégradant contre les personnes visées.

On laisse prospérer toutes ces dérives pour s’étonner après de la violence qu’elles engendrent.

Sory I Sissoko

Source: L’ Aube

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