La Fête du travail a été célébrée, hier, par la Centrale démocratique des travailleurs du Mali (CDTM) sur l’avenue du Mali à Hamdalaye ACI 2000. Cette centrale syndicale avait placé l’évènement sous le thème : «Les syndicats au centre du développement et de la stabilité du Mali».
Les 10 organisations syndicales affiliées à la CDTM sont : le Syndicat des travailleurs de l’administration publique (SYNTAP), le Syndicat national des artisans du Mali (SYNAM), le Syndicat des professionnels de l’hôtellerie et des services de restauration (SPHSR), le Syndicat national des travailleurs des collectivités territoriales (SYNTRACT) et le Syndicat national des fonctionnaires des collectivités territoriales (SYNEFCT).
Le Syndicat libre du secteur de l’énergie au Mali (SYLSEM), la Coordination des syndicats et associations des chauffeurs et conducteurs routiers du Mali (CSACCRM), le Syndicat national des bouchers du Mali, le Syndicat des travailleurs du rail (SYTRAIL) et le Syndicat des contrôleurs et des visites techniques au Mali (SYNCTEV) y figurent aussi.
Toutes ces organisations syndicales ont défilé en présence d’un représentant du ministère du Travail et de la Fonction publique, Sidiki Bouaré, et de la secrétaire générale de la CDTM, Mme Sidibé Dédéou Ousmane, et d’autres invités.
«L’unité d’action syndicale, un impératif pour mieux défendre les intérêts matériels et moraux des travailleurs du Mali»,
«Pour préconiser la décentralisation, le paiement des salaires des fonctionnaires des collectivités territoriales du cadre administratif s’impose à l’Etat car, on ne saurait parler de collectivité sans fonctionnaires territoriaux», «La CDTM exige l’organisation de l’élection professionnelle, source d’équité et de justice. Travailler oui, mais dans un environnement sécurisé », étaient les slogans sur les banderoles et pancartes des syndicats. Mme Sidibé Dédéou Ousmane a rappelé que le 1er mai est une journée de lutte du mouvement ouvrier en mémoire du massacre perpétré en 1886 à Haymarket Square contre des ouvriers qui faisaient grève pour la réduction du temps de travail à une journée de huit heures.
Cette revendication a prospéré lors de l’entre-deux guerres dans la plupart des pays industrialisés, a expliqué la secrétaire de la CDTM, avant d’ajouter que la Fête du travail devint alors une journée de célébration des combats des travailleuses et travailleurs.
Par ailleurs, elle a soutenu que cette fête qui représente une opportunité d’organisation d’importantes manifestations dans le monde ouvrier, doit aussi l’être pour les syndicats, le gouvernement, les employeurs et les travailleurs.
«La Journée internationale du travail est une fête de solidarité entre les travailleuses et travailleurs du Mali et d’autres pays, et un moment d’introspection mais surtout de réflexion collective. Nous devons nous interroger sur nos responsabilités respectives. Nous avons chacun dans son secteur un rôle à jouer pour apporter des solutions aux préoccupations des travailleurs», a précisé Mme Sidibé.
Elle a également relevé que depuis sa création en 1919, l’Organisation international du travail (OIT) ne cesse de réfléchir et d’agir sur les préoccupations essentielles des travailleurs et employeurs, notamment la sécurité et la santé au travail, le travail décent des enfants. Elle a estimé qu’il était du devoir de son organisation de porter haut les attentes des salariés par des actions et des négociations. La secrétaire générale de la CDTM a rendu un hommage appuyé à tous les militaires qui se sont sacrifiés pour la défense de notre pays. Elle a salué particulièrement la mémoire de l’ancien secrétaire général de l’UNTM, Siaka Diakité, récemment arraché à notre affection. Pour elle, il est clair qu’il appartient aux syndicats de reprendre le flambeau de la lutte et de continuer la marche pour l’amélioration des conditions sociales des travailleurs, mais aussi pour la paix et la stabilité du Mali.
Sidi Y. WAGUÉ