Le réchauffement climatique assène un coup sérieux au développement de nos nations. Ce phénomène engendre des atrocités, notamment au Mali qui est de plus en plus touché par les effets dudit phénomène. Cet état de fait interpelle aussi bien les autorités que les citoyens à agir en parfaite symbiose pour la réduction des eets du réchauffement climatique sur notre pays. Cela doit se faire sur la base de campagnes de sensibilisation et des expositions.
En plus, les pays développés doivent s’engager concrètement à accompagner les pays en développement. De plus en plus de phénomènes font leur apparition dans nos pays sans que nous sachions réellement leur cause. Ces problèmes vont des inondations à l’opposition entre éleveurs et paysans en passant par la sècheresse, les feux de brousse, la famine, voire l’apparition de certaines maladies ravageuses, etc. Ces propos contenus dans Le changement climatique en Afrique : Guide à l’intention des journalistes peuvent permettre de résumer toute cette partie : « Les épisodes caniculaires, les cyclones tropicaux, les pluies torrentielles, les inondations, les feux de forêt et les sécheresses sont autant d’exemples de catastrophes naturelles qui pourraient, ou non, devenir plus fréquentes avec le changement climatique. » Le réchauement climatique constitue cette bête dont beaucoup de citoyens ont encore du mal à digérer toute sa réalité. Or, le changement climatique est un fait palpable qui saute aux yeux de tout esprit averti. Il sut juste de regarder autour de soi pour constater son eectivité. Dans les années 1950, nous savons que la saison pluvieuse pouvait s’étendre jusqu’à cinq (5) mois, mais de nos jours, à peine trois (3) mois. En outre, il convient de noter avec le rapport nal réalisé de l’étude sur la situation des Ressources naturelles dans le bassin du Sankarani PMF/FEM en décembre 2012 que les « […] données disponibles de température indiquent un réchauement plus rapide. » Ce qui est également plus facile de s’en rendre compte dans la mesure où, de plus en plus, les citoyens ne cessent de se plaindre des trop grandes chaleurs qui augmentent d’année en année. Qu’en est-il du débit des cours d’eau ? Durant la saison sèche dernière, qui n’a pas eu à constater l’inquiétant tarissement du euve Niger, le deuxième euve qui traverse le Mali après le Sénégal ? L’accès à l’eau dans la plupart de nos sociétés constitue un véritable parcurs du combattant. Les femmes et les jeunes constituent la couche de la population qui emmagasine toutes les dicultés en parcourant des distances de plus en plus longues à la recherche d’eau. Ce qui peut paraitre paradoxal pour les esprits peu avertis en la matière, c’est le fait d’expliquer les innombrables inondations comme des conséquences notoires de ce même phénomène. À ce titre, ne convient-il pas de noter que le réchauement climatique instaure une irrégularité saisonnière voire une disparité au sein de nos sociétés ? Selon les experts du climat, il y a eu des moments où les précipitations aussi bien que les chutes de neige suivaient un rythme régulier permettant aux paysans de connaitre avec exactitude les périodes des semis. Le réchauement des océans et de l’atmosphère porte un coup sérieux à tout ceci en instaurant cette irrégularité notable à laquelle nous faisons face. « La plupart des modèles scientiques de précipitations prévoient que les pays situés sous hautes latitudes ainsi que l’Afrique de l’Est tropicale recevront davantage de précipitations, tandis que le bassin amazonien, l’Afrique du Nord et Méditerranéenne, l’Amérique centrale, les Andes méridionales et certaines régions de l’Australie en recevront probablement moins », lit-on dans Le changement climatique en Afrique : Guide à l’intention des journalistes. Partant de ces explications, on ne peut s’empêcher de qualier les nombreuses inondations au sein de notre pays comme étant des eets de ce phénomène de changement climatique. De plus en plus, le Mali devient le théâtre des inondations massives, une fois que l’hivernage commence. Cette situation doit interpeler la conscience de tous les citoyens qui doivent accepter de se battre pour la protection de l’environnement an de diminuer les phénomènes détériorant le climat jusqu’à ce point et inviter ainsi les grands pollueurs à reconnaitre et accepter leur redevabilité envers les victimes de ce phénomène dramatiques. En dehors de tous ces aspects, rappelons l’opposition entre éleveurs et paysans. Cela constitue une autre réalité que traverse au jour le jour notre pays. Or, cet aspect peut également être expliqué comme une conséquence de cette bête sanguinaire qu’est le réchauement climatique. En eet, l’accroissement de phénomènes comme la sécheresse, avec pour conséquence l’absence de fourrages et d’eau pour les animaux engendrant des déplacements massifs qui ne peuvent qu’entrainer des conits. « L’accroissement déjà constaté des transhumances devrait continuer à se traduire par des mouvements massifs du Nord au Sud, entraînant des conits entre éleveurs et paysans », trouve-t-on dans le manuel sur la situation des Ressources naturelles dans le bassin du Sankarani PMF/FEM en décembre 2012. Cette explication n’a aucune vocation d’enlever du conit entre Peuls et paysans au Mali les facteurs humains pour tout attribuer au climat, mais juste montrer jusqu’à quel point le changement climatique peut s’avérer désastreux pour nos nations. Cette sécheresse peut également entrainer des feux de brousse qui ont également des conséquences désastreuses sur la faune et la ore, mais aussi engendrer des dégradations des terres et par ricochet la déforestation. Certes des feux de forêt sont d’origine humaine, mais il en existe aussi qui sont naturels. Il n’est pas rare d’apprendre ce genre de cas dans les pays américains. Au Mali, les feux de forêt sont récurrents, mais les causes justes ne sont pas toutefois déterminées. En dehors de tout ceci, la famine constitue l’autre réalité que vivent nos citoyens au jour le jour. Les guerres ne sont pas toujours la cause de ce éau, mais aussi le réchauement de la planète. La population la plus vulnérable de cette situation constitue les femmes et les enfants. Cela ne nous fait-il pas penser à la grande famine de 1975 ? Cette irrégularité ainsi que les disparités climatiques favorisent certaines couches sociales par rapport à d’autres. C’est ce qui ressortait du rapport 2017 des Nations unies sur le climat montrant que la situation de la sécurité alimentaire en Afrique est en recul de trente ans. C’est maintenant le continent qui soure le plus des eets du changement climatique en termes de famine, alors que cette situation s’est améliorée dans d’autres contrées, notamment asiatiques. Il y a encore pire. Dans le manuel du fonds climat Mali, il est écrit : « La variabilité du climat et le changement climatique aggravent la pression sur les sols, l’eau et les autres ressources naturelles. » Il faudrait, dans une situation pareille où l’ignorance des citoyens fait aggraver la situation, que les autorités procèdent à une sensibilisation plus large dans toutes les localités, en langue locale, an que chaque citoyen prenne conscience de ce phénomène en s’engageant dans ce combat de vie ou de mort. Des expositions photo et d’images doivent également se faire dans nos diérentes contrées sur les causes, les conséquences et les moyens de lutte contre ce éau dans nos contrées. Outre tout ceci, expliquer sans langue de bois la nécessité des énergies renouvelables, tout en encourageant et accompagnant les belles initiatives dans ce domaine. Dans ce cadre, il importe de beaucoup que les pays développés s’engagent concrètement à soutenir ceux en voie de développement à faire face à leurs dépenses d’adaptabilité et de création d’initiatives. Fousseni TOGOLA