Nul n’ignore la véritable épine au pied du journaliste malien. Chaque profession détient une sorte de laissez-passer qui lui facilite l’exercice de son métier tant à l’intérieur du pays qu’à l’international.
La carte de presse nationale est la première identité du journaliste. D’autant plus qu’avec cette prolifération d’organes de presse, cela contribuerait à reconnaitre les journalistes.
Oui, d’aucuns diront que les rédactions octroient des cartes de presse à leurs journalistes mais figurez-vous que cette carte-ci ni acceptée ou recevable partout, ni par tout le monde aussi bien au Mali qu’en dehors de nos frontières.
Il est du devoir du journaliste de collecter, de recouper, d’analyser et de diffuser les informations soit pour informer son public, soit pour l’éduquer, soit pour le divertir.
En effet, c’est plus facile pour les journalistes de porter cette casquette en respectant ce que dit et veut l’éthique et la déontologie de cette noble profession au Mali et ce que nos pairs nous ont toujours dit. C’est là, certainement que l’on parlera de crédibilité, qui constitue le socle de cette profession. Sans crédibilité, il n’y a de journaliste. Considéré ainsi, la première des choses est de se demander si le journaliste le premier document qui puisse lui servir d’entrée de jeu à prévaloir ce qui est dû, pour ensuite être apprécié par le public.
C’est là, que nous devons nous poser un instant et méditer longuement
Depuis exactement 5 ans, les journalistes au Mali ont soit des cartes périmées ou n’en ont pas tout simplement de carte. Pourquoi ? Nous voulons d’une presse libre et engagée, pour que cela soit une réalité, il faut un minimum pour les journalistes.
Sans carte de presse, comment s’assurer que c’est bien un journaliste que l’on en face de soi ?
Dénoncer les problèmes des autres peu importe le domaine ou le secteur est notre fort. Eh oui ! Mais, lorsqu’il s’agit de problèmes, de choses très sérieuses nous concernant, nous devenons muets. 5 ans, pas de commission carte de presse au niveau du ministère de la Communication. 5 ans une machine défectueuse.
A cela, il faut ajouter les journalistes ne parviennent pas à saisir les opportunités à cause du manque de carte de presse. Pendant ce temps, que faisons-nous ? Que font nos associations faitières ? Qui est apte à résoudre le problème ? Ou se situent les responsabilités ?
Aminata Agaly Yattara
Mali Tribune