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CARNET DE ROUTE DE BAMAKO A PEKIN

Une curiosité non assouvie…

Ne pas voir à suffisance une ville en plein jour et louper la virée de nuit ne peuvent que bloquer l’ouverture d’esprit sur elle. Pour nous, Pékin a été un moment de transit de deux semaines.

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S’il y a un pays, qui est presqu’un continent, où la curiosité anime tout Africain de l’autre bout de la terre de voir de ses yeux, c’est bien la Chine« l’Empire du Milieu « . La 2e puissance du monde, peuplée de près d’1,5 milliard est certes grandiose, mais le séjour qu’on y a passé n’a pas été fameux à souhait. Un programme de découverte riche en cours théoriques et visites de structures, reflet de l’avancée des multimédias en Chine, mais très encadré et éprouvant. Un développement des nouveaux médias qui est à des années-lumière du Mali.

Logé loin de la ville, dans un district de Beijing, Xichang et de toutes attractions, nous sommes vite sortis de l’imaginaire sur Pékin. Si ce n’est sur un trajet en bus, à travers les vitres, loin de l’atmosphère réelle du centre-ville, nous serions repartis de la Chine comme en transit.

Difficile de faire « Beijing by night » sans connaître son itinéraire de métro parmi les milliers de lignes avec une barrière linguistique très frappante. On se sent complètement « perdu » sans parler ni comprendre le mandarin, la langue des chinois le geste n’aidant pas. La barrière linguistique a freiné beaucoup d’ardeur. Une once de la langue anglaise n’est parlée par le citoyen lambda, le français, n’en parlons pas. C’est tout un labeur pour trouver quelqu’un qui connaît un mot en anglais.

Ceux qui semblent comprendre cette langue universelle sont rares et majoritairement des marchands de souvenirs, seulement pour valoriser leurs produits pas pour indiquer le chemin. Les visites de sites culturels emblématiques de la Chine tels que la Grande Muraille, la Cité interdite à Beijing et les sites historiques de la ville de Guiyang dans la province de Guizhou ont quand même changé la donne avec émerveillement.

L’Africain, une curiosité !

Tant dans la ville de Guiyang dans la province du Guizhou que dans le district de Xichang, éloigné de Pékin, les journalistes africains ont cristallisé les regards et les passions. Le groupe de 52 Africains dans les rues de la Chine était du spectacle, tout simplement où les rangs se formaient pour prendre des photos afin d’immortaliser leur première fois de toucher un homme noir et de constater le physique élancé de Sahélien.

Partout où l’on est passé, les yeux s’écarquillaient pour scruter tous nos mouvements. Si d’aucuns ont été surpris de voir autant de Noirs réceptifs à prendre des photos avec eux, d’autres de loin se cachaient pour prendre les images.

Nombreux étaient les Africains cibles des flashes des appareils photos et autres téléphones portables malgré eux. Les Chinois étaient tout simplement ébahis par la taille et l’embonpoint des visiteurs.
Le temple de l’imitation

Plus jamais au Mali vous n’entendrez dire qu’une personne a été servie en faux billets dans une banque. Et même dans le circuit du commerce et de l’échange de monnaie le faux a disparu… en tout cas, le bruit ne court plus. Mais en Chine, principalement à Beijing, le faux est monnaie courant. C’est à la banque que les faux billets sont distribués. Seulement aux Africains ? Ou à ceux qui ne s’y connaissent pas ? Peut-être !

Mais ce qui est sûr, si ce n’est dans la banque de Chine, les faux billets peuvent être glissés parmi les vrais dans n’importe quelles autres banques et leurs agences. Le pire, c’est quand à la caisse, les bras chargés de courses, l’on vous retourne vos billets parce qu’ils sont faux. La stupéfaction et la honte sont énormes.

Il n’y a pas que de faux billets qui circulent en Chine. Bien d’autres choses existent en contrefaçon : les grandes marques de vêtements, d’électronique, le téléphone, les tablettes détiennent la palme d’or du faux. Le Chinois vous vend un « vrai faux » à la demande.

De 1300 RMB, la monnaie chinoise, il est possible d’avoir un iPhone6, la dernière génération en date de la marque américaine Apple à 300 yuans. Un prix extrêmement bas et loin de la réalité. La marque Samsung est leur coqueluche en termes de facilité avec laquelle elle est copiée.

On ne sait trop par quelle magie les téléphones sont fonctionnels tant que vous êtes dans la boutique, toutes les vérifications faites sur place, montrent la bonne fonctionnalité de l’appareil. Mais une fois sorti de la boutique avec facture en main, quelques heures plus tard l’appareil soit ne s’allume plus, soit c’est la batterie qui ne charge pas ou décharge au bout d’une heure.

C’est la mémoire du téléphone qui n’atteint pas les méga octets, à fortiori les giga octets (32 GB) indiqué sur la boite. Ordinateurs, montres, et tablettes n’échappent pas à la contrefaçon. Les Africains en ont fait les frais. Et pas qu’un peu !

Aminata Traoré

(de retour de Chine)

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