Le temps tant attendu par la population malienne en général et les citadins de Bamako en particulier s’est annoncé dangereux à bien d’égards.
La saison chaude de cette année fut un temps éprouvant pour les Maliens. Un moment qui s’est vu heurté au mois béni de Ramadan où abstinence, privation de repas et autres font la loi ou doivent être de mise. Une dure épreuve qui s’est conjuguée avec une période de fortes canicules oscillant entre les 42° et 46° c ou plus selon les zones.
Un moment qui a rendu les choses difficiles pour les fidèles musulmans qui se permettaient de se rafraichir le corps avec de l’eau fraiche en guise de diminuer la température.
Ce fut un moment pour les Bamakois (de toutes appartenances religieuses confondues) où l’on pouvait constater la multiplication des prières auprès du Tout Seigneur afin qu’il pleuve. Certes, les implorations ont été exaucées, s’il fallait le dire ainsi avec cette averse du jeudi 16 mai aux environs des 4H jusqu’à 8H du matin.
Une pluie présageait un beau temps voire une des meilleures saisons hivernales pour notre pays.
Une pluie qui a duré plus de trois heures d’horloge. Cependant, cette première forte pluie n’a pas fait que du bonheur, puisqu’elle a causé à travers la ville de Bamako d’importants dégâts matériels. Et pire, une douzaine de cas de mort d’Hommes et de blessés dans les quartiers de Banankabougou, Kalabancoro, Bacodjicoroni, Daoudabougou, Kalaban-coura et ailleurs dans les faubourgs de Bamako.
Pour les dégâts matériels, les inondations constatées dans certains quartiers ont détruit des maisons, renversé des arbres, arraché des hangars et toits et ont fait couler des voitures complètement sous les eaux. Alors, entre canicules et fortes précipitations accompagnées d’inondations, que choisir ? Où quel serait le moindre des deux maux ?
Et à qui la faute ? Les changements climatiques, la coupe abusive des bois, la non-préservation de nos espaces verts et leur vente, l’insalubrité, la mauvaise conception des caniveaux ou l’urbanisation anarchique ?
Le Fouineur
Le Combat