Le groupe E lance sa compétition, dimanche, avec la Tunisie et le Mali qui défient l’Angola et la Mauritanie. Dans le deuxième match du groupe D, La Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud tenteront de ravir la 1ère place au Maroc.
Côté d’Ivoire, Tunisie, Mali… Il y a du beau monde qui entame la CAN-2019, lundi 24 juin. Au programme, le deuxième match du groupe D après la victoire in extremis du Maroc dimanche, et les premiers matchs du groupe E – composé de la Tunisie, du Mali, de l’Angola et de la Mauritanie.
• Les Éléphants veulent “se faire respecter”
“On est la Côte d’Ivoire quand même.” Pour le Toulousain Max-Alain Gradel, il faudra compter compter avec les Éléphants dans cette CAN-2019. “On n’est pas les favoris, mais il faut se faire respecter.”
En effet, le géant du football africain, vainqueur de la compétition en 2015, fait désormais figure de convalescent. Après une CAN-2017 décevante (élimination dès les poules) et une absence remarquée au Mondial-2018, la Côte d’Ivoire tente de se reconstruire sous l’impulsion de leur nouveau sélectionneur, Ibrahim Kamara.
Le technicien a décidé de faire table rase du passé pour bâtir le groupe qui sera capable d’enlever la Coupe d’Afrique 2023 qui se déroulera en Côte d’Ivoire. Exit les Yaya Touré, Gervinho et autres Copa Barry… Place à la génération montante incarnée par son capitaine Serge Aurier ou la révélation Nicolas Pépé, lauréat du prix Marc-Vivien Foé.
En attendant cette lointaine échéance, la Côte d’ivoire veut faire oublier l’humiliation de 2017. Cela passe impérativement par une victoire face à l’Afrique du Sud surtout si on considère le tirage relevé qui a échu aux Éléphants : le “groupe de la mort” de cette CAN en compagnie du Maroc et de la Namibie.
Et l’attaquant du RC Strasbourg, Lebo Mothiba, promet : l’Afrique du Sud peut être “la surprise” de la Coupe d’Afrique. “À l’entraînement, ça joue comme Barcelone”, a-t-il même osé. À voir.
• la Tunisie arrive en outsider sérieux
L’histoire des Aigles de Carthage est paradoxale : les Tunisiens sont à la fois connus pour leur régularité (ils n’ont pas manqué une phase finale depuis 1994) et pour leur difficulté à intégrer le dernier carré. Dans ce domaine, la bande de Wahbi Khazri est en peine depuis le sacre de la sélection tunisienne à domicile, en 2004.
“En 2004, j’étais sorti dehors avec mon drapeau de la Tunisie, je criais partout à Marseille (où il a grandi). C’est des supers souvenirs !”, se rappelle l’attaquant Naïm Sliti. “Nous aussi, on a une bonne génération. C’est à nous de jouer.”
Depuis la prise de pouvoir d’Alain Giresse sur le banc, en décembre 2018, les Aigles de Carthage n’ont pas connu la défaite. De quoi faire de la qualification en 8es de finale une formalité avec un groupe E composé du Mali, de la Mauritanie et de l’Angola – qu’ils affrontent ce 23 juin ?
“En Afrique, c’est dur de dire ça. Au niveau des noms, c’est plus abordable par rapport à d’autres poules. Mais c’est toujours des matches compliqués, il n’y a jamais de 4-0, de 3-0”, se méfie Naïm Sliti. “Si on joue notre football, et qu’on joue comme on sait le faire, on doit passer.”
• Le Mali “sans pression” face à une Mauritanie sans complexe
Les Tunisiens ne sont pas les seuls aigles du groupe E. Dans l’autre match de la poule, les Aigles du Mali affrontent la Mauritanie, novice de la compétition.
Étonnant leader invaincu d’un groupe C des éliminatoires qui comptait pourtant le Gabon (éliminé), il aurait été dommage que le Mali rate la compétition à cause du marasme interne à sa fédération. Portés par une jeune génération prometteuse, les hommes de Mohamed Magassouba ont toutes les chances de se sortir d’une poule à leur portée.
“Nos ambitions vont venir au fur et à mesure du tournoi. L’objectif c’est de passer la phase de poules. On ne se met pas de pression, c’est la première CAN pour la plupart d’entre nous, nous allons découvrir, on verra bien”, expliquait Diadie Samassékou, milieu du RB Salzbourg et de la sélection malienne. “Je pense que c’est un avantage. Quand on est jeune on n’a pas vraiment de pression, on a envie de faire quelque chose de bien, de très bien. Donc ce n’est pas mauvais d’avoir une équipe jeune”.
En face, la Mauritanie – menée par le Français Corentin Martins – fait figure de petit poucet. La modeste 103e nation au classement Fifa ne compte qu’un seul joueur évoluant dans l’un des cinq grands championnats européens. Pourtant méfiance : la Mauritanie s’est sortie des poules en éliminant notamment le Burkina Faso, 3e de la CAN-2017.
Le coach breton l’affirme, son groupe carbure à la confiance : “Au départ, quand on gagnait un match amical, on avait l’impression d’avoir gagné la Coupe du monde. On lisait dans le regard des joueurs avant le match : ‘De combien de buts on va perdre ?’. Aujourd’hui, je sens un regard différent, qui me dit qu’on peut gagner. Il y a plus de confiance.”
Source: france24