Le Mali a été battu un but à zéro, le lundi 8 juillet, en huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des Nations, par la Côte d’Ivoire, une défaite synonyme d’élimination.
Désillusion à Bamako et ailleurs. Beaucoup de Maliens croyaient que les Aigles vaincraient cette fois-ci le signe indien. Que nenni ! Les Eléphants ont une fois de plus éliminé les nôtres. En cinq confrontations à la coupe d’Afrique des Nations, le meilleur résultat du Mali reste un match nul d’un but partout en 2015.
Pourtant, les Aigles avaient donné beaucoup d’espoir au peuple malien, en produisant beaucoup plus de jeu que les Ivoiriens. Ils ont dominé la rencontre de la tête et des épaules. Mais une domination qui est restée stérile puisque les Aigles ne sont jamais parvenus à scorer. Les attaquants ont confondu vitesse et précipitation en gâchant toutes les occasions.
Cette défaite est avant tout de la responsabilité du sélectionneur par intérim Mohamed Magassouba, qui a failli. En manque d’imagination, il n’a pu apporter le correctif nécessaire permettant aux Aigles de remporter la victoire. Les sorties d’Abdoulaye Diaby et Haïdara n’étaient pas opportunes.
Il est aussi resté accroché à Moussa AVC, pardon Maréga, comme une prescription médicale en le maintenant sur le terrain contre tout bon sens. Celui-ci, tel un vulgaire amateur, a raté toutes les occasions. Les Ivoiriens n’ont pas eu besoin de trente-six occasions de but pour scorer. D’ailleurs, Moussa Maréga a toujours été l’ombre de lui-même en équipe nationale. Il est aussi vrai que le sélectionneur par intérim n’a jamais su l’utiliser à bon escient.
À cela, il faut ajouter la jeunesse de l’équipe malienne. Elle manquait d’expérience n’en déplaise aux prestidigitateurs qui refusent toute critique à l’encontre des Aigles. Le but ivoirien est la preuve de l’inexpérience des Aigles. Sinon, le défenseur aurait attaqué le ballon avant le rebond.
Les Aigles sont maintenant éliminés. Il faut revoir ce qui n’a pas marché et consolider les acquis. Cela passe d’abord par le recrutement d’un sélectionneur de qualité. Car, quoi qu’on dise, Mohamed Magassouba a montré ses limites.
Les nôtres ont manqué l’occasion de laver l’affront des Ivoiriens. Ils doivent travailler pour la CAN 2021, avec cette fois-ci, la ferme volonté de résoudre l’équation des Eléphants.
Abdrahamane Sissoko
Le Wagadu