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Campagne pour un départ sain : L’accès à l’eau potable comme moyen de réduction de la mortalité néonatale et néonatale

Les mauvaises conditions d’hygiène dans lesquelles naissent bon nombre de nouveau-nés, leur donnent très peu de chance de faire «un départ sain» dans la vie. Une tendance que veut inverser WaterAid.  A travers son projet Wash/Santé, l’ONG internationale a réalisé (au profit des couches les plus vulnérables) plusieurs infrastructures AEPHA, notamment au niveau  des districts sanitaires de Bla et de Koro ; des infrastructures que vient de visiter une équipe de journalistes membres du RJEPA. C’était à la faveur d’une visite médias qui, du 21 au 25 novembre 2016, a amené  ces professionnels des médias à se rendre à Kéméni, Penesso, Nalia…

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Réunis en séance de travail, un groupe d’étudiants, tous de l’institut national de formation des travailleurs sociaux (Infts), discutent chaudement, tentant, chacun,d’appréhender une question : l’équité en matière d’accès à  l’eau potable. «L’eau est un droit» !», lance le premier, Moussa visiblement plus jeune ; «L’eau, c’est la vie !»lui enjoint le second, Sidi. Au cœur de leurs discussions, les insuffisances existant, selon eux, dans la politique nationale du gouvernement en matière de couverture du pays par les infrastructures permettant l’accès du plus grand nombre à cette denrée vitale. La  question qui oppose ces étudiants ne manque pas d’intérêt, particulièrement dans un pays comme le notre où, legap (à combler) est toujours important entre le milieu urbain et le milieu rural faiblement desservi, malgré les efforts de l’Etat et de ses partenaires. Cette situation appelle davantage à une synergie d’actions entre Etat, partenaires et les  collectivités, pour un plus grand accès à l’eau potable potable; eau sans laquelle il est difficile de parler d’hygiène et d’assainissement (pourtant) indispensables à la santé de l’individu.«Le manque d’eau potable et d’assainissement, associé aux mauvaises pratiques d’hygiène ont des conséquences drastiques sur la santé en général, mais surtout sur la santé maternelle et infantile».

Au Mali où la plupart des centres de santé se caractérise par un faible accès au service AEPHA (Eau, hygiène et assainissement) le taux élevé de mortalité des nouveaux nés continue d’être une source de grande préoccupation aussi bien pour les autorités que pour les communautés.

«Healthy Start : Un Départ Sain», lariposte !

Face à un tel tristeconstat marqué par un taux de la mortalité maternelle et néonataletoujours élevé, des initiatives, plus importantes, les unes que les autres, ont vu le jour, aussi bienau plan national qu’à l’échelon international. Dans notre pays, un  des cas qui mérite d’être cité en exemple, à cause de la qualité des résultatsobtenus, est sans nul doute la Campagne «pour un départ sain» (Healthy Start) à travers laquelle, l’Organisation Internationale, WaterAid a décidé de lutter contre la mortalité néonatale et infantile, par une amélioration de la pratique des soins au sein des centres et structures sanitaires. Le Mali, fait aujourd’hui partie des Etats où l’impact de cette campagne est particulièrement visible, grâce au projet auquel il a donné naissance : le projet «Wash/Santé». Ce projetdont la 1ère phase triennale tend vers sa fin, a permis d’apporter la joie et le soulagement aux populations de plusieurs communes rurales des  cercles de Bla et de Koro  à travers la réalisation d’infrastructures d’eauet d’assainissement haut de gamme.Ces ouvrages financés parWaterAidsont particulièrement visibles au  niveau dedeux districts sanitaires : Koro (Mopti) et Bla (Ségou). Dans ces deux localités, plusieurs Centres de santé communautaires se sont vus doter de château d’eau avec un systèmed’adductiond’eau sommaire. Ce qui a permis aupersonnel de santé ainsi qu’aux populations d’abandonner la consommation d’une certaine qualité d’eau à la base de certains problèmes de santéfréquemment rencontrés dans ces localités. S’agissant  du district sanitaire de Bla,dans le domaine de l’eau les investissements du projet (Wash/santé) ont atteint 64 106 600 F CFA, contre 36 098 450 F CFA pour l’assainissement et 3 372 604 F CFA pour l’hygiène, au titre de l’année fiscale 2015/2016.  Pour l’année fiscale 2016/2017, le projet a maintenu la même dynamique injectant 171 080 690 F CFA, 31 479 500 F CFA et 3 109 700 F CFA, respectivement dans le domaine de l’eau, l’assainissement et l’hygiène. Ces financements ont servis essentiellement à la construction de châteaux d’eau, àl’achat de Kit d’hygiène et d’assainissement (poubelles de couleur jaune, rouge et noire, boites de sécurité, gans, incinérateur etc). Des appuis qui entrent dans le cadre de l’accompagnement du projet pour assoir les bonnes pratiques d’hygiènes et lutter plus efficacement contre les maladies causées par les déchets biomédicaux. Au nombre de ces réalisations figure, en bonne place, la construction, par le projet,de  blocs de latrines séparées dans chacun des 11 centres où personnel de santé, patients et accompagnants de malades ne partagent plus les mêmes toilettes. Ce sont cesdifférentes réalisations qui ont été visitées, la semaine dernière, parune équipe de journalistes, membres  du RJEPA (Réseau des journalistes pour l’eau potable et l’Assainissement). Du 21 au 25 novembre 2016, ces professionnels de la communication se sont rendus, successivement, au  Centre de santé de référence de Bla, au Cscom de Niala, de Kéméni, Penesso et de Bougoura. Partout, les visiteurs ont fait le même constat : des populations particulièrement soulagées de recevoir des réalisations qui  ont nettement amélioré la qualité des soins et le cadre de travail du personnel soignant. Ce n’était pas le cas dans la plupart de ces structures où pour les accouchements certaines matrones étaient obligées de prendre des seaux et courir chercher (souvent)à plusieurs mètres de l’eau, soit au puits de l’école ou à celui du village. C’est le cas, notamment dans la commune rurale de Kéméni(25Km de Bla). Mais, aujourd’hui la situation a fondamentalement  changé. D’un geste qu’il exécute avec  beaucoup de passion,  le Dr Souleymane Traoré, Directeur Technique du Centre (DTC) a toujours l’impression de rêver. Désormais, il lui suffit simplement d’appuyer sur un bouton pour déclencher le mécanisme de remplissage du  château d’eau qui approvisionne toutes les unités de soins ; des unités toutes dotées d’un point d’eau potable répondant aux normes de l’OMS.Le DTC a de bonne raison d’être content. En effet, avant le projet, voilà comment il décrit leur condition de travail au niveau de son Cscom : «Sans eau potable, on ne peut pas parler d’hygiène, ni d’assainissement » ,  affirme Dr Traoré.  Il se souvient : «Avant le projet Wash/santé, nous étions obligés de nous approvisionner à partir d’un puits mal fermé et qui nous a fait la surprise de tarir durant une bonne partie du mois de Ramadan passé. La mauvaise qualité de l’eau de ce puits  explique la récurrence des maladies diarrhéiques qui représentaient 60% des motifs de consultations au niveau du centre de santé de Kéméni». Aujourd’hui, c’est avec le sourire aux lèvres que Dr Traoré constate le recul de ces  maladies à Kéméni.

 

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