Une campagne politique pour le retour de l’ex président Amadou Toumani Touré au Mali, est en cours. Cela se passe au moment où l’on cherche des solutions à la crise que traverse le Mali depuis 2012.
Les partisans de l’ex président de la République, « ATT », sont en campagne. De plus en plus, on entend parler, en effet, du retour d’ATT au Mali.
L’ex président avait été victime d’un coup d’état perpétré par un groupe de jeunes militaires, mécontents de sa gestion de la crise actuelle. Depuis, il vit en exil au Sénégal d’où il suit certainement avec intérêt, l’évolution de la crise qui l’a vu partir du pouvoir.
La junte, l’avait aussi accusé de haute trahison. Un mandat d’arrêt est, ainsi, émis à son encontre. Le dossier suit son cours au niveau de l’Assemblée Nationale.
Pendant ce temps, la crise malienne continue avec son lot de désolation. Chaque quotidien est marqué par ses évènements tragiques rappelant à chaque fois que l’ennemi n’est pas loin et qu’il faille rapidement trouver les solutions pour sortir les populations de leurs souffrances.
Néanmoins, cette situation semble inspirer les hommes politiques. Au lieu de consacrer leur énergie dans la recherche de solutions à la crise, ceux-ci s’investissent pleinement dans le retour de l’ex président. A quelles fins utiles, peut- on d’ailleurs se demander si ce n’est pour combler des ambitions politiques.
Dans la campagne politique actuelle, on fait croire en effet, que la paix serait liée à ce retour. Mais en quoi le retour d’ATT favoriserait-il la paix au Mali ?
Le retour d’ATT ne saurait être au centre des préoccupations du régime actuel. Les seules préoccupations de l’heure sont le retour de la paix, la mise en œuvre de l’accord, la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire, le déploiement des nos FAMAS au nord.
Pour le reste, IBK et ATT entretiennent d’excellents rapports. Pour preuve, IBK est le parrain de la fille d’ATT, Mabo. Aucune animosité entre les deux hommes. Et, personne n’empêche l’ex président de sortir de son exil à moins d’avoir des choses à se reprocher.
Cette campagne pour le retour, cache plutôt, à notre avis, un agenda politique de certains hommes politiques qui veulent profiter de la difficile sortie de crise.
La Rédaction
Source : Le Pouce