A l’ouverture de la Campagne présidentielle, le maire de Sikasso (sud du Mali) s’est fendu d’une déclaration pour le moins drôle. Il promet de revenir sur l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger qui a consacré la fin de la rébellion au Mali.
«Si je suis élu président de la République, mes trois premières décisions seront de rassurer les fonctionnaires, traiter les opérateurs économiques de façon équitable et revoir l’accord d’Alger… Mes idées, Mon programme est ouvert à tous les candidats à l’élection présidentielle 2018» !
Si cette déclaration fait plaisir à nombre de Maliens qui trouvent dès le départ l’accord mauvais, elle fait tout même grincer des dents chez les ex-rebelles et dans certaines représentations diplomatiques, notamment celles des pays membres de la médiation internationale comme la France, l’Algérie…
Remettre en cause l’accord suppose pour certains la reprise de la belligérance entre l’armée et les groupes rebelles qui n’ont même pas encore totalement déposé les armes malgré sa signature et les progrès engrangés dans le processus DDR (Désarmement Démobilisation Réinsertion).
En faisant une telle déclaration, M. KalfaSanogo croit rafler large dans le camp des Maliens ; ô combien nombreux, qui pensent que l’accord fait la part belle aux ex-rebelles. Mais est-ce juste une déclaration politique ?
Rien n’est moins sûr !
Hachi Cissé