Le Mali table sur une production de 11 millions de tonnes de céréales au sortir de la campagne agricole 2021, contre 10 millions de tonnes produites l’année dernière. Le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la Pêche l’a annoncé vendredi dernier. Mahmoud Ould Mohamed a fait cette déclaration lors de la 11è session du conseil de cabinet élargi dudit Plan, tenu à huis clos au Centre international de conférences de Bamako (CICB). C’était en présence du ministre commissaire à la sécurité alimentaire, Redouwane Ag Mohamed.
Cette rencontre visait à valider le document de Plan triennal de campagne agricole consolidé et harmonisé, le bilan 2020 et la programmation 2021-2022-2023. Visiblement insatisfait de la qualité du travail, le chef du département a apporté des amendements au document présenté par les experts du secteur agricole en y ajoutant certains axes prioritaires et mettant en valeur certaines actions.
Toutefois, le ministre en charge de l’Agriculture a assuré que le document soumis à son appréciation prend en compte l’essentiel des préoccupations soulevées au cours des sessions (technique et politique). Rencontres dont les débats se sont, selon lui, déroulés dans un environnement empreint de courtoisie et de sérénité. Il a précisé qu’il s’agit alors de poursuivre la finalisation de ce document en vue de préparer dans les délais règlementaires la tenue du Comité exécutif national de l’agriculture (Cena) qui sera présidé par le Premier ministre, Moctar Ouane et du Conseil supérieur de l’agriculture (CSA) que présidera le président de la Transition, chef de l’État.
Rappelons que le Plan triennal de campagne agricole définit un ensemble d’objectifs, d’activités, de stratégies cohérentes, d’indicateurs et de ressources destinées à promouvoir les activités agricoles. Il est alors un document stratégique de planification et de programmation en vue de mieux maîtriser le déroulement de la campagne.
à cet effet, le ministre Mahmoud Ould Mohamed a exhorté les différents responsables des services techniques du secteur agricole à prendre toutes les dispositions nécessaires pour une application et un suivi rigoureux des actions retenues dans le Plan. Ce qui est, selon lui, la condition sine qua non pour accompagner les acteurs du secteur et faire en sorte que le secteur rural continue d’être le moteur de notre économie. Toute chose qui contribuera, selon lui, à assurer l’autosuffisance alimentaire et à lutter contre la pauvreté.
S’agissant des questions relatives aux aléas climatiques, à la gouvernance du secteur, à la priorisation des aménagements de proximité, au renforcement des capacités du personnel chargé de l’appui conseil, à la poursuite de certaines réformes majeures, telles que celles liées à la gestion de la subvention, la réflexion à des stratégies innovantes de financement…, Mahmoud Ould Mohamed a assuré que son département s’emploiera à prendre les dispositions requises pour la bonne exécution du Plan de campagne agricole.
Babba B. COULIBALY