Les jeunes développeurs effectueront un voyage dans la Silicon Valley aux Etats-Unis, où ils auront l’opportunité d’élargir leurs connaissances au contact des cracks chez Google, Facebook, Amazon ou encore Apple.
Les résultats du premier Camp numérique du Mali, dénommé « MALI-STARTUP », ont été proclamés samedi dernier, à l’Agence des technologies de l’information et de la communication. Le jury, composé de plusieurs acteurs du secteur numérique du Mali et d’ailleurs, était présidé par Mme Mariko Assa Simbara, conseiller technique au ministère de l’Economie numérique et de la Communication. Le concours de 3 jours consistait à identifier les 3 meilleures startups maliennes évoluant dans le domaine des nouvelles technologies. Au total, 30 startups ont été présélectionnées dans cette course numérique. Mais c’est «Yélen Koura », « Lenali » et « l’Application citoyenne Allô Mairie » qui ont été retenues par le jury. L’application « Yélen koura » est un dispositif électronique d’aide aux déficients visuels.
Il permet à ces derniers de se déplacer dans leur environnement sans l’aide d’une autre personne. Le système a été développé par un groupe de 5 jeunes (filles et garçons). « Lenali », de son côté, est le premier réseau social totalement vocal qui parle les langues locales. Cette solution numérique a été développée par Abdallah Salihou Konta. Quant à « l’Application citoyenne Allô Mairie », elle a été développée par Harouna Keïta. Elle permet de signaler des anomalies, d’alerter en cas d’accident ou d’incendie, en un temps record. Le premier prix de l’entrepreneuriat féminin a été décerné à la startup « TIKETA » qui signifie « prendre son ticket » de Eulalie Daoua. « TIKETA » est une plateforme qui permet de prendre le ticket en ligne pour les voyages, concerts ou autres. Les heureux gagnants ont exprimé toute leur reconnaissance envers le gouvernement. Il convient aussi de noter que l’Etat apportera son soutien aux 27 autres candidats qui n’ont pas été retenus y compris Eulalie Daoua. La promesse a été faite par le ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré, lors du lancement du concours, jeudi dernier. Selon la présidente du jury, Mariko Assa Simbara, le concours s’est déroulé dans une transparence totale. C’est un jury multi acteurs, composé de consultants du secteur privé, du patronat, de l’Association des sociétés informatiques du Mali et du ministère, qui a effectué la sélection, a-t-elle précisé. De façon globale, les projets présentés portaient sur tous les secteurs de la vie. Les trois champions seront reçus, mardi, par le ministre de l’Economie numérique et de la Communication et dans les jours à venir, ils effectueront un voyage dans la Silicon Valley aux Etats-Unis où ils rencontreront les cracks chez les géants de l’électronique comme Google, Facebook, Amazon ou encore Apple.
Rappelons que ce concours est une initiative du ministère de l’Economie numérique et de la Communication dans le cadre du soutien aux jeunes talents qui excellent dans la création de solutions basées sur le numérique. La compétition est une opportunité formidable pour faire connaître les jeunes champions qui n’ont besoin que d’un coup de pouce pour développer leurs entreprises. Le ministère de l’Economie numérique et de la Communication met leurs pieds à l’étrier avec ce concours et bien d’autres initiatives.
Babba B.
COULIBALY
Démolition de l’immeuble défectueux de Djicoroni-Para : LES PROFESSIONNELS SALUENT LA DÉCISION DES AUTORITÉS
Le Conseil de l’Ordre des architectes du Mali a animé une conférence de presse la semaine dernière, au sujet de la démolition d’un immeuble sis à Djikoroni Para et qui menaçait de s’effondrer. La conférence était animée par le président du conseil, Cheickh Saadbou Moussa Kanté, en présence des responsables des autres Ordres du secteur bâtiment et travaux publics (BTP). Il s’agissait de donner des explications par rapport à cette affaire qui a défrayé la chronique il n’y a pas longtemps. « Nous saluons les efforts du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme qui a pris la responsabilité de démolir ce bâtiment. Cette situation interpelle chacun de nous en tant que professionnels du BTP. La situation est d’autant plus incompréhensible que le pays regorge de compétences requises pour éviter le pire et le gaspillage», a indiqué Cheickh Saadbou Moussa Kanté. Pour lui, ce n’est pas en contournant les professionnels qu’on pourra faire de l’économie. « Les Ordres professionnels n’ont rien de commercial, mais plutôt ils sont au service de la communauté», a-t-il rappelé.
Pour éviter qu’une telle situation ne se reproduise, l’unique procédure reste le respect des codes de construction qui stipulent qu’aucune construction ne doit être exécutée sans le permis de construction, et le dossier doit être signé par un architecte, a expliqué le spécialiste qui a ajouté qu’en fonction du gabarit du projet, d’autres dossiers comme les plans d’exécution, sont demandés.
Le conférencier a, en outre, déploré le fait que les populations n’accordent pas une grande importance à l’utilisation des entreprises alors que celles-ci sont responsables en cas de problème. Malheureusement, les gens construisent de façon anarchique en pensant que les prestataires professionnels sont trop chers. Ils oublient que les professionnels apportent la garantie des constructions, a-t-il souligné.
Le conseil de l’Ordre des architectes entend faire des recommandations aux autorités, et continuer à sensibiliser, mais aussi à sanctionner. Le conférencier n’a pas caché que certains de ses confrères ont des attitudes contraires à l’éthique et à la déontologie de la profession. Cette indiscipline ne saurait être tolérée par l’Ordre des architectes du Mali, a-t-il assuré.
B.B.C
L’Essor