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Camille Lepage, passionnée des « causes oubliées »

Camille Lepage, la photojournaliste française de 26 ans, fait partie des 18 journalistes tués dans le monde depuis le début l’année dans l’exercice de leur métier.

 

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« La dépouille mortelle de Mme Lepage a été trouvée lors d’une patrouille de la force Sangaris, à l’occasion d’un contrôle effectué sur un véhicule conduit par des éléments anti-balaka, dans la région de Bouar », dans l’ouest de la Centrafrique, près de la frontière avec le Cameroun, a annoncé mardi 13 mai l’Elysée. C’est à 24 ans que la jeune Angevine s’est lancée dans le photojournalisme, après des études effectuées notamment en Angleterre. Malgré son jeune âge, Camille Lepage avait déjà une riche expérience de reporter photographe. Elle a couvert la Révolution égyptienne en 2011 avant d’aller au Soudan du Sud, et en Centrafrique où elle est arrivée trois mois avant l’opération Sangaris.

“Ma fille était une fille exceptionnelle, elle avait la passion du photojournalisme (…) Elle n’avait qu’une envie, c’était de témoigner sur des populations dont on ne parlait pas et qui étaient en danger”, a déclaré la mère de Camille Lepage à RTL. “C’est pour ça qu’elle avait été à Djouba, au Sud Soudan. Elle n’avait pas peur”, a-t-elle raconté. « (…) Sa mort odieuse montre à quel point les journalistes sont exposés au danger dans leur recherche de l’information, en République centrafricaine comme sur d’autres terrains de conflit » a déclaré Christophe Deloire secrétaire général de Reporters sans frontières. En 2010, à Rue89, où elle est stagiaire, elle explique vouloir s’orienter vers le journalisme indépendant car il est, selon elle, “le seul digne de ce nom”.

Il y a de cela six mois, deux journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, ont trouvé la mort à Kidal au Mali. Habitués de l’Afrique et surtout des terrains sensibles, ils ont payé, eux aussi, de leur vie leur volonté de nous servir l’information. Combien sommes-nous sur le continent africain à s’illustrer en allant au devant de l’action, au contact des parties belligérantes ? Même si on accuse souvent les médias occidentaux de parti pris, de donner une mauvaise image de l’Afrique, c’est leurs informations que nous avons l’habitude d’exploiter. N’est-il pas temps de suivre leur exemple en allant sur le terrain afin d’écrire notre propre histoire ?

 

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