Le procès s’est ouvert jeudi devant le Tribunal de Grande Instance de Paris.
C’est la Société camerounaise de palmeraies, SOCAPALM, qui a porté plainte contre plusieurs journaux français dont Médiapart, l’Obs et Le Point.
Deux ONG, SHERPA et REACT sont également poursuivis.
La SOCAPALM, la plus grande entreprise de production d’huile de palme du Cameroun, poursuit ces médias pour diffamation.
Dans des reportages publiés en 2015 par ces médias, des villageois camerounais accusent l’entreprise d’avoir accaparé leurs terres.
La SOCAPALM est une filiale du groupe luxembourgeois SOCFIN, dont l’industriel français VINCENT BOLLORE détient 40% du capital.
Selon le journal Médiapart, 6 000 villageois camerounais se mobilisent depuis une dizaine d’années contre, l’accaparement par la SOCAPALM de 40 000 hectares de terres leur appartenant.
La SOCAPALM, réfute formellement les accusations de vol de terres, et parle de diffamation.
La première journée d’audience a été consacrée à l’audition des témoins des deux parties.
Le procès s’achève ce vendredi. La SOCAPALM demande un euro de dommages et intérêts aux médias et aux ONG accusés, ainsi que la publication du jugement dans les journaux concernés.
BBC