Les concernés restent cependant à la disposition de la justice. Retour sur l’itinéraire qui a conduit au drame de samedi dernier. On s’achemine peut-être vers la manifestation de la vérité dans ce qu’il est convenu d’appeler le drame de Douala.
Les personnes placées sous surveillance judiciaire à la suite du décès de Monique Koumate sont libres de leurs mouvements depuis hier. Le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Douala-Bonanjo a ordonné leur mise en liberté. Le morguier de l’hôpital Laquintinie, le major de la maternité, la sage-femme et la dame qui a éventré la regrettée Monique Koumateke continuent cependant d’être à la disposition de la justice. Pour les besoins d’enquête, ils comparaîtront libres.
Cette dernière évolution vient s’ajouter aux gestes d’apaisement que multiplient les pouvoirs publics depuis ce malheureux événement. Le gouverneur de la région du Littoral, le ministre de la Santé publique, le ministre de la Communication ont constamment œuvré pour l’apaisement face à l’horreur relayée via les réseaux sociaux. A son tour, le chef de l’Etat a dépêché lundi dernier, le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, auprès de la famille de la défunte pour présenter les condoléances de la nation entière et donner des assurances que le gouvernement de la République reste mobilisé à soutenir dame Marie Sen, la mère de feue Monique Koumateke. Malgré ces gestes d’apaisement, l’émotion continue à être instrumentalisée par quelques-uns pour des fins inavouées. Il reste cependant que les enquêtes menées à divers niveaux de la hiérarchie administrative ont déjà permis de reconstituer l’itinéraire de la patiente d’alors. Les circonstances de son premier passage vendredi, 11 mars dernier dans un centre médical privé de PK13 à Douala sont connues. De même, les mouvements de ses accompagnateurs sont retracés par le staff médical de l’hôpital de district de Nylon.
Par Armand ESSOGO
Source: camerpost