«Désormais, la retraite ne serait plus l’antichambre de la mort, mais une nouvelle étape de la vie». Ces propos du journaliste et historien français, Michel Etiévent dans le film documentaire intitulé : «La sociale», produit par son compatriote documentariste, Giles Perret, attestent que des efforts sont en train d’être faits partout pour en finir avec les angoisses du lendemain chez les travailleurs.
C’est dans cet esprit que la Caisse malienne de sécurité sociale (CMSS) enfile admirablement le costume de serviteur et accompagnateur (comme l’indique son slogan : servir et accompagner)des fonctionnaires civils et militaires mais aussi des parlementaires à la retraite. Autrement dit, elle s’emploie à faire en sorte que le travailleur, une fois qu’il fait valoir ses droits à la retraite, se stresse moins des questions de survivance.
L’établissement de sécurité sociale a tenu, hier, la 25è session de son conseil d’administrationdans ses propres installations à l’ACI 2000. La réunion a été présidée par laministre de la Santé et du Développement social, Diéminatou Sangaré, en présence du directeur général de la CMSS, Ichaka Koné.
Les administrateurs ont examiné et amendé les différents documents soumis à leur approbation. Ils ont expliqué, notamment le procès-verbal et l’état d’exécution de la 23è session, les procès-verbaux de la précédente session et de la 4è session extraordinaire du conseil d’administration. Ils se sont aussi prononcés sur le rapport du commissaire compte sur les états financiers de l’établissement au titre de l’année 2019, le rapport d’activités à la date du 31 décembre 2020 et le projet de révision du cadre organique et de l’organisation de la CMSS.
Globalement, la CMSS a répondu aux attentes en termes de régularité dans le paiement des pensions et des prestations conventionnées à l’Assurance maladie obligatoire (Amo). On peut tresser des lauriers à l’établissement de sécurité sociale pour sa résilience dans un contexte de crise sociopolitique et de pandémie de coronavirus.
Pour la ministre de la Santé et du Développement social, il s’agit «d’évaluer ensemble les efforts de la direction générale de la CMSS dans la réalisation des missions qui lui ont été confiées par l‘état et les objectifs de performance assignés par le conseil d’administration à travers la Convention d’objectifs et de moyens». Il faut également préciser que la ministre Sangaré, qui était en terrain connu pour avoir été directrice générale de l’établissement avant d’être appelée à la fonction qu’elle occupe, a été la première à mettre en œuvre cette convention.
La responsable du département en charge de la Santé a aussi déclaré que la loi portant institution de l’Amo dans notre pays a retenu la CMSS en qualité d’organisme gestionnaire délégué (OGD) de ce régime de sécurité sociale (cela représente une réelle avancéedans la prise en charge du risque maladie chez les travailleurs, notamment ceux qui relèvent du Statut général et les autres régis par le Code du travail).
«La session se tient dans un contexte où, à l’instar des autres organismes de sécurité sociale, la CMSS a été impactée dans l’exécution de ses activités par la crisesocio-sanitaire qui a ébranlé le monde. En dépit des effets néfastes de cette pandémie, la Caisse a pu assurer ses missions essentielles en faveur de ses assurés, notamment la mobilisation des recettes techniques, le paiement régulier des pensions et des prestations conventionnées à l’Amo», a relevé la ministre de la Santé et du Développement social.
Elle a félicité l’administration actuelle de la CMSS, avant d’inviter le nouveau directeur et ses collaborateurs à maintenir le cap, mais aussi les partenaires pour leur accompagnement.
Pour Diéminatou Sangaré, la CMSS s’inscrit aussi dans la mise en œuvre d’innovations, notamment la retraite complémentaire en capitalisation dont le projet de décret a été adopté récemment par leconseil des ministres. Elle a également témoigné de sa foi aux compétences que regorge la Caisse pour maintenir la stabilité dans le paiement régulier des pensions.
Brehima DOUMBIA
Source : L’ESSOR