Mépris, injustice à ciel ouvert, mensonges, corruption à ciel ouvert, arrogance, médiocrité érigé en règle de promotion, voilà autant de maux qui n’ont cessé de miner le Mali depuis l’avènement de la démocratie en 1991. En lieu et place de la force des lois, on assiste à la loi du plus fort voire des riches, de la mégalomanie, de l’orgueil mal placé sur des honnêtes citoyens qui ont tout simplement tort pour avoir fait confiance à la force de s lois. En tout cas ce qui arrive au premier ballon d’or africain en la personne de Salif Keita dans l’affaire qui l’oppose à son ancien président délégué à savoir Sékou Diogo Keita au sujet de la paternité du terrain sportif sis à Hamdallaye ACI 2000 depuis 2010,est tristement révélateur de la cause de la faillite de notre cher Mali par la faute de certains juges véreux et cupides.
En effet après quatre ans de litige autour de la paternité du terrain sportif du CSK sis à Hamdallaye ACI 2000, la Cour d’Appel de Bamako en son audience publique ordinaire du 4 avril 2014 et statuant publiquement, contradictoirement en matière de référé et en dernier ressort, a donné raison à Salif Keita et ordonné l’expulsion de Sékou Diogo Keita tant de sa personne que de ses biens ainsi que de tous les occupants de son chef du terrain d’entrainement sis à l’ACI 2000 Hamdallaye objet du protocole d’accord du 23 Octobre 2008. Et mieux la Cour a débouté Sékou Diogo Keita de ses demandes et conclusions. Mais hélas depuis le verdict de cet arrêt c’est à dire le 4 Avril 2014, Salif Keita n’a pas été mis dans ses droits comme si on n’était pas dans un état de droit. Le drame dans cette affaire c’est que le perdant continue d’occuper ce terrain au vu et au su de la justice.
Le président de la république, fortement interpellé !
Tous les maliens ont été unanimes à reconnaitre que la fin prématurée du régime d’Amadou Toumani Touré a été causé les décisions injustes et contradictoires prises par la justice malienne. Et tous les observateurs avertis s’accordaient à reconnaitre que seuls les riches avaient raison dans le pays où l’argent faisait la loi. Du coup s’est installée une véritable mafia dans toutes les sphères de l’administration et plus particulièrement au sein de la justice. Du coup le mépris, l’arrogance le mensonge furent érigés comme règle de loi pour une minorité au profit du bas peuple. Et la punition divine ne s’est fait pas attendre avec la mutinerie du 22 Mars 2012 qui a emporté le régime d’ATT suivi de l’occupation des 2/3 du territoire national par les Jihadistes et des bandits de tout acabit. Sinon comment comprendre qu’une personne fut-il Sékou Diogo Keita peut-il continuer aujourd’hui à défier la justice malienne qui l’avait débouté et avait même ordonné son expulsion ? Est-ce à dire que malgré l’arrivée d’une nouvelle justice, les pratiques anciennes demeurent –elles ? Qu’en est-il donc le nouveau slogan des nouvelles autorités du pays à savoir à savoir la lute contre la corruption et la délinquance financière ? Une chose est sûre le président de la république est interpellée afin de permettre à un grand nationaliste du pays à savoir Salif Keita (à noter que l’homme a refusé la nationalité française au détriment de celle malienne) de rentrer dans ses droits conformément à l’arrêt du 4 Avril 2014 de la Cour d’Appel. A titre de rappel c’est le 23 Octobre 2008 qu’un protocole d’entente fut convenu entre le Centre Salif Keita(CSK) et la Mairie de la Commune IV. A l’époque les eux parties signataires de l’époque étaient le maire, Issa Guindo et Sékou Diogo Keita, président délégué représentant le CSK (voire copie scannée). La question qui mérite d’être posée aujourd’hui à quoi servent donc des décisions précises par les tribunaux et autres cours de juridictions ? Est-ce la loi des plus nantis ou des plus forts continue d’être érigée comme force de loi ? C’est qui est troublant voire incompréhensible dans cette affaire voire troublant c’est que Sékou Diogo Kreita qui n’était pas d’accord avec la décision de la cour d’appel n’a pas introduit un pourvoi en cassation comme l’autorise la loi. Or en la matière si le perdant refuse cet état de fait c’est qu’il reconnait sa faute et doit se plier aux exigences de la loi. Rappelons que c’est Salif Keita qui avait fait appel au niveau de la Cour d’Appel de Bamako après que le tribunal Première Instance de la Commune IV ait tranché en faveur de Sékou Diogo Keita. La question qui se posen pourquoi Sékou Diogo Keita n’a pas introduit un pourvoi en cassation ? De quoi a-t-il peur donc ? Au-delà du cas Salif Keita, le ministre de la justice, Garde des Sceaux, la Cour Suprême et le président IBK doivent veiller au respect strict des différentes procédures de justice ainsi que des décisions de justice pour ne pas subir une fois de plus la colère dévastatrice de Dieu. En tout cas les nouvelles autorités du pays doivent beaucoup s’atteler pour mettre fin à de telles pratiques injustes pour le bonheur et l’honneur des maliens. En tout cas les évènements malheureux et douloureux 2012 et 2014 dans le Nord du pays sont une parfaite illustration de la mauvaise gouvernance et de surcroit doivent servir de leçons à chacun des maliens. Car ce qui arrive au Mali incombe à tout le monde plus particulièrement à ceux qui ont eu la chance d’avoir les destinées du pays. Enfin chaque malien doit savoir qu’il est en mission temporaire pour la nation. Qu’on soit président de la république, ministre, juge, porteur d’uniforme, commerçant, maçon etc.
Saïd
SOURCE: Mutation