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Cadre intégré du commerce : UN OUTIL DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ

Le Cadre intégré renforcé et de l’aide pour le commerce a tenu la première session de son Comité de pilotage au titre de 2019. C’était vendredi dernier dans la salle de conférence du ministère du Commerce et de la Concurrence, sous la présidence du secrétaire général dudit département, Adama Yoro Sidibé. Cette session a enregistré la présence du coordinateur national par intérim de l’Unité de gestion des projets cadre intégré du Mali, Dansiné Coulibaly et du représentant de l’ambassade du Danemark au Mali, Boubacar Bah, ainsi que de nombreux membres du comité.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des réunions statutaires du cadre intégré. Son ordre du jour a porté sur la présentation de l’état d’exécution des activités réalisées par le projet au titre de 2018, l’examen et l’approbation du projet de plan de travail 2019 et du Projet d’appui au cadre intégré du commerce (catégorie 1). Il s’agissait aussi d’examiner et d’approuver le projet de plan de travail 2019 du Projet de renforcement des capacités productives et commerciales de la filière gomme arabique (catégorie 2).
Pour le coordinateur, le projet de catégorie 1 appuie et renforce les capacités des services techniques pour la mise en œuvre des Politiques nationales de développement du commerce. Quant au projet de catégorie 2, il consiste au renforcement des capacités de production et de commercialisation de la filière gomme rabique au Mali. Le but étant de contribuer, selon Dansiné Coulibaly, à la réduction de la pauvreté au Mali en luttant contre la désertification auxquelles est confrontée la bande sahélienne dont fait partie le Mali.
L’occasion était alors propice pour Adama Yoro Sidibé de rappeler les apports de ces différents projets à l’économie, l’administration et au secteur privé. A ce titre, le numéro 2 du département en charge du Commerce a précisé que le projet d’appui au cadre intégré du commerce (catégorie 1) a permis l’acquisition de cinq véhicules et des motos au profit de la direction générale du commerce, de la consommation et de la concurrence (DGCC). Il a aussi été à l’origine, selon lui, de l’extension du réseau local (téléphone et information) de la DGCC, de la formation de 60 agents de l’Agence malienne de la métrologie (AMAM) sur les techniques de vérification des compteurs d’énergie électrique et des compteurs d’eau potable, etc.
Parlant de son impact sur les acteurs privés nationaux, il a cité l’accompagnement de six exportateurs de mangue au Salon international des fruits «Fruit logistica 2018» de Berlin, en Allemagne ; l’acquisition d’équipements phytosanitaires au profit des producteurs individuels ; l’appui à l’interprofession de la filière mangue du Mali (IFM-MALI), en matière de collecte ; l’élaboration et la validation des statistiques de commercialisation sur la filière mangue pour la campagne 2018.
Pour lui, ce soutien a permis l’amélioration de la qualité de la mangue Made in Mali, l’augmentation de nos exportations et des revenus des acteurs de la filière. En effet, la quantité de mangues exportées (fraiche et séchée) a été de 22.276,206 tonnes en 2018, contre 16.879,97 tonnes en 2017. Quant aux chiffres d’affaires, ils ont été respectivement de 8,982 milliards de Fcfa et 7,068 milliards de Fcfa, s’est réjoui M. Sidibé.
Quant aux activités 2018 du projet Gomme arabique qui vise l’augmentation des revenus des acteurs directs de la filière, elles ont porté entre autres, sur le renforcement des capacités de l’interprofession de la filière au Mali ; la formation de 298 producteurs en technique de semis direct de semence ; la construction de 11 magasins de stockage dans les zones de production de la gomme arabique ; la recherche de marchés à travers l’accompagnement des acteurs aux manifestations commerciales à l’étranger, a salué le secrétaire général.
Tout en réitérant son engagement à lutter contre la pauvreté au Mali, le représentant de l’ambassade du Danemark a soutenu que la gomme arabique occupe une bonne partie des populations pauvres de la zone du Sahel. Surtout que ce produit a selon Boubacar Bah, une dimension mondiale. Donc, le projet concourt à la valorisation de cette production et à faire en sorte que la population puisse gagner plus de revenus en étant connecté à un marché mondial avantageux.

Aminata DIAKITÉ

L’Essor

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