C’est pourquoi ils ne s’accommodent point des règles de convenance et de l’éthique politique pour accueillir à bras ouverts des gens aussi abjects que versatiles comme Issa Kaou Djim ! Le samedi 11 décembre, apprend-on, ils s’étaient donc retrouvés avec d’autres forces rétrogrades, encore une fois à la veille d’un sommet de la CEDEAO, histoire d’influencer les décisions de cette organisation devenue un outil aux mains de la France Macronnienne (les pères fondateurs de la CEDEAO doivent se retourner dans leurs tombes), pour, disent-ils appeler au respect du délai de la Transition.
Certains parmi eux sont connus de tous depuis belles lurettes pour leur course effrénée au partage du gâteau depuis l’ouverture démocratique en mars 1991. Ils n’ont jamais hésité à se transformer en grillons pour éventrer les partis qui leur avaient pourtant tout donné pour les intérêts de leur ventre. Voir certains d’entre eux parler encore dans prouve que la honte ne tue plus dans ce pays de grande vertu ! Rien d’étonnant donc que ceux-ci n’aient aucune peine à s’afficher avec Issa Kaou Djim, un homme qui, normalement, ne devrait plus avoir droit au chapitre dans un Etat sérieux… Mais ne dit-on pas que les oiseaux du même plumage volent ensemble ?
Quand des individus sans foi ni loi de ce genre se réunissent avec pour slogan « capitalisons nos efforts pour sauver la Transition », il y a vraiment de quoi faire rire même un fou dans ce pays. En effet, comment des gens qui prétendent œuvrer pour la réussite de la Transition peuvent-ils adopter la politique de la chaise vide pour s’illustrer, et de quelle manière ? Que l’ADEMA et autres partis membres se soient désolidarisés de leur lutte « insensée » devrait pourtant être un déclic pour eux.
Mais que non, ils préfèrent le chantage politique avec l’ultime conviction de voir la CEDEAO dépouiller le peuple malien de son pouvoir souverain à leur profit, oubliant que le Colonel Assimi Goita et le Premier ministre Choguel Kokalla Maiga sont en mission du peuple malien ! Comme conséquence, alors qu’ils sont là à piailler à Bamako, les sections et sous-sections de nombre de leurs partis ont activement pris part aux travaux des assises nationales de la refondation dont la première phase, démarrée le 11 décembre, vient de prendre fin.
Et ce n’est que le début, car c’est la cassure qui attend la plupart d’eux dans les jours à venir ! La cause : l’inceste politique, avec le ralliement de Issa Kaou Djim dans leur rang !
Fousseyni SISSOKO
NOTRE VOIE