Deux heures de temps, le début de la réunion déroulée au MAT, le jeudi 14 février 2018, Mohamed Ag Amani, connu pour son franc-parler, est sorti de la salle officiellement pour une urgence. Malgré tout, il a été suivi par le Secrétaire Général du Département avec qui il a engagé durant une dizaine de minutes une conversation. Bien qu’attentif à leurs échanges, mais nous n’avons pas pu saisir quelque chose à cause de la distance.
Cependant, dans la réponse à questions des journalistes, il déclare en substance: «Les partis politiques sont créés tous les jours. Mais, ça servit à quoi ? De 91 à maintenant, on a près de 200 partis politiques, pourtant, on est dans la crise la plus catastrophique, la plus grave pour le Peuple malien. Le Peuple a droit à se poser la question de savoir pourquoi tous ces partis politiques ? Ils servent à quoi ? C’est facile de dire, c’est l’autre qui est responsable, c’est celui-là qui est responsable. Au moins, faites quelques choses pour que le Mali puisse vous sentir. Arrêtez ! Arrêtez les querelles ! Pour vous, occupez du seul parti qui en vaille la peine, c’est-à-dire le Mali, le Peuple malien, au lieu de continuer de vous chamailler ».
Cette énième réunion boycottée visiblement par l’Opposition s’est penchée sur la mise en place de la formation technique du cadre de concertations nationales ; l’examen du chronogramme des consultations référendaires et électorales de 2019 et les questions diverses sous la présidence du ministre de l’Administration Territoriale. C’est du moins c’est qu’a annoncé Mohamed Ag Erlaf. Cette rencontre regroupe les Représentants du Gouvernement, des partis politiques, de la société civile et des mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali, issu du processus d’Alger. Pour le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) et plusieurs autres partis politiques et organisations de la société civile, ce cadre de concertations nationales constitué sur la base des critères subjectifs pour influencer l’issue des travaux ne saurait être le lieu ni d’un dialogue politique digne de ce nom ni de débats utiles sur la révision de la constitution. Par conséquent, le FSD rejette le cadre de concertation institué par le Premier Ministre.
Mahamadou YATTARA
LE COMBAT